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École à la maison, l’association Autisme espoir vers l’école s’inquiète

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Avec l’article 21 de sa loi contre les séparatismes discutée en ce moment à l’Assemblée, le gouvernement met en danger « une liberté fondamentale pour réussir l’inclusion scolaire des enfants atteints de handicap ». C’est ce qu’affirme l’association Aeve, qui a mis au point la méthode des 3I (Interactive, Individuelle et Intensive) pour lutter contre les troubles du spectre autistique (TSA) de l’enfant. Dans un communiqué, l’association alerte les pouvoirs publics sur les lourdes conséquences du projet de loi, qui vise à encadrer l’école à la maison et à soumettre la pratique à une autorisation préalable. Parmi les 63 000 enfant scolarisés à la maison, une grande partie sont handicapés et suivent un enseignement à domicile, par choix ou par contrainte. Or, la méthode des 3I portée par l’association exige une phase d’apprentissage à la maison pour une inclusion scolaire réussie par la suite. L’Aeve dénonce la volonté du gouvernement de « scolariser à tout prix » dès l’âge de 3 ans, et craint qu’une scolarisation trop précoce ne soit nuisible à l’enfant autiste. Selon Frédéric Tiberghien, administrateur de l’Aeve : « L’article 21 entend restreindre, comme jamais auparavant, la scolarisation à domicile. Substituant à la simple déclaration de scolarisation à domicile un nouveau régime d’autorisation dérogatoire, le projet de loi prévoit une procédure lourde et incertaine qui pénalisera tout particulièrement les familles d’enfants handicapé·es déjà surchargées. En rupture avec le principe fondamental de la liberté d’enseignement, il pose un sérieux problème de conformité à la constitution comme à la Convention européenne des droits de l’Homme. »

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