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Sommes-nous aussi universellement cons que nous en avons l’air ?

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Notre coach psychocorporel avait réfléchi il y a un an sur l’état du monde et de nos mentalités. Lecture de réflexion. Décapante.

Le temps du bilan planétaire est venu et il n’est pas brillant si l’on en croit la plupart des observateurs. Nous avons joué l’avenir du monde comme on aborde une partie de Tétris sous anxiolytiques pour finalement perdre rapidement et pitoyablement. Le jeu est fini et nous en sommes déjà à goûter l’état de sidération qui saisit le nigaud aux poches vides après seulement deux heures et quart de présence dans un casino de Las Vegas. Alors que faire pour entrer véritablement en rébellion contre notre propre bêtise collective ?

Les collapsologues et autres prophètes de la fin des temps sont formels, nous sommes en train de bousiller le monde et tout ce qu’il contient en termes de richesses naturelles pour satisfaire des besoins souvent idiots. Nous ignorons la vie pour ne plus avoir à la vénérer, nous ignorons la mort pour ne pas avoir à la redouter, nous ignorons l’amour pour ne plus avoir à en souffrir, la haine pour ne plus avoir à en pâtir, etc. Au final, nous déléguons l’essentiel à des entremetteurs qui en profitent pour détourner nos désirs en besoins et ainsi nous rendre esclaves de dispositifs ineptes.

Nos journées se composent essentiellement d’actions idiotisantes qui convoquent le déni quasi systématiquement de peur de nous sentir coupables de n’être que des badauds de la vie incroyablement dociles et influençables. Les publicités pour les voitures pullulent sur tous nos supports, pour les croisières, les smartphones, les achats d’appartements, les patinettes électriques, les pizzas aux 7 fromages, les écrans plats dédiés aux séries TV ou au football, et autres gadgets pour avoir l’air d’un con digne du xxie siècle.

Tandis que les particules fines font la fête dans nos entrailles, dans nos poumons, dans notre cerveau, les plus conscients d’entre nous essaient de donner le change en buvant du thé vert bio après un bon footing ou une séance de yoga-pilate-méditationnel en espérant qu’une réaction mondiale pourrait un jour prochain inverser la tendance. Hélas, nous penchons vers le désastre et les voyageurs de troisième classe sont d’ores et déjà tous condamnés. Pour les autres, il n’est plus temps que d’organiser sa fin avec ses moyens en recherchant des lieux protecteurs pour espérer grappiller quelques décennies et pouvoir contempler encore quelques milliers de soleils couchants en dégustant un verre d’eau pur.

Demain et dans les jours qui viennent ce sera la marche du siècle et quelques milliers de personnes éprouveront le bonheur de se tenir debout pour déambuler au nom d’un sursaut humaniste qui transcenderait la bêtise ambiante et viendrait rebooter tous les systèmes pour que la vie redevienne une danse, une célébration humble au lieu de n’être plus qu’une vague pitrerie maussade et « néantisante ».

Ode à la vie, ode à la poésie…

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