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Courses : le mercredi, jour le moins fréquenté

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L’Institut Nielsen nous livre le nouveau panorama des jours des achats alimentaires.

L’Institut Nielsen surveille comme le lait sur le feu les adaptations des clients dans les commerces ouverts. C’est lui qui remarqua que le lundi 16 mars, en plein jour de panique, les ventes se sont accrues de 237 % ! Autre constat : les Français/es se rendent de préférence dans des commerces proches de chez eux et préfèrent les supermarchés de surface moyenne aux hypers. Mais surtout, ils/elles fuient comme… la peste le samedi et le dimanche matin. Sans doute persuadé/es qu’ils/elles rencontreraient la foule des grands jours comme naguère. Du coup, les acheteurs rencontrent plus leurs contemporains le… vendredi.

Visez le mercredi
Les week-ends sont ternes pour le commerce : – 23 % de chiffre d’affaires selon Nielsen*. Qui calcule que 150 magasins en France, dont 40 % en région parisienne, enregistrent leur plus petite journée le samedi, alors même qu’un an plus tôt les samedis comptaient pour 21,8 % du chiffre d’affaires des produits de grande consommation. Il a chuté à 17,2 % des ventes hebdomadaires dès les semaines 2 et 3 du confinement, du 23 mars au 5 avril 2020.

C’est la veille, le vendredi, que les consommateurs ont recentré leurs achats : ils/elles réalisent ce jour-là 19,1 % des ventes (18,3 % avant le confinement). Autrement dit, si vous souhaitez pousser le chariot le long de gondoles moins fréquentées, c’est le mercredi que vous devez vous déplacer (actuellement 14,8 % du chiffre d’affaires de la semaine du panel de magasins sondés, contre 13,3 % en 2019). En réalité, les acheteurs sortent un peu tous les jours mais évitent le sacro-saint samedi.

Retour à un dimanche chômé ?
Car si le dimanche pesait déjà très peu dans les achats – 5 % du CA hebdomadaire de la grande distribution en 2019 –, il ne compte plus qu’à hauteur de 2,3 % du CA en 2020 AC**. Et pour cause, une part importante des magasins d’alimentations ouverts ce jour-là ont baissé le rideau. Les supermarchés, ouverts à 82 % AC et à 44 % un mois plus tard, ont fermé non pas tant par manque de chalands, surtout pour ménager les personnels et repartir sur un stock le lundi matin.

Glas des hypers ?
Pour les observateurs Nielsen, la nouvelle répartition des jours de fréquentation est liée au succès des drive et des livraisons à domicile. Si tant est que ce pli se conserve dans les jours d’après la covid, il est possible que le samedi perde durablement la faveur des clientèles. Le recalibrage des grandes surfaces était déjà amorcé avant la crise, au détriment des très grades surfaces. Il est probable que ces nouveaux réflexes ne précipitent leur abandon.

* Étude sur l’évolution du chiffre d’affaires quotidien des ventes de produits de grande consommation (PGC) et frais libre-service (FLS) en hypermarchés, supermarchés, drive et magasins de proximité
** AC = après Covid !

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