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J’aurais fait mieux car il y a toujours mieux à faire…

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En attendant, le plan « philippien » de déconfinement n’est sans doute pas le pire. Sachons reconnaître le positif.

Olivier Magnan, rédacteur en chef

Oui, peut-être, y avait-il « mieux à faire ». Ne pas confiner. Confiner plus tôt. Déconfiner plus tard, plus tôt. Rouvrir les restaurants comme les librairies. Ou pas. Rembobiner le temps, prendre conscience avant décembre 2019 de l’imminence de la pandémie et commander à temps masques et tests (si tant est qu’ils existassent). Mieux : avoir lu tous les romans, études et prospectives qui annonçaient sans coup férir la catastrophe : en 1981, dit-on, Dean Koontz, dans son roman The Eyes of the Darkness, met en scène un virus appelé… Wuhan-400, 100 % mortel (mais le reste de l’histoire n’est en rien représentatif de la réalité de 2020 !). Mieux : « Vers 2020, une maladie grave comme la pneumonie se répandra dans le monde entier, attaquant les poumons et les bronches, résistant à tous les traitements connus » (Sylvia Browne End of Days, curieusement citée sans l’être dans un ouvrage paru en 2010 en français, traduction d’un rapport prospectif américain).

Emmanuel Macron aurait même pu recruter Bill Gates comme ministre extraordinaire à titre étranger de la prévention de la pandémie annoncée, puisqu’il l’avait prédite lors d’une conférence en 2015… Et si l’on cherche bien, Nostradamus a bien dû mettre en vers abscons la « peste » qui allait tomber sur le monde presque entier.

Oui, mais voilà, nos gouvernements ne font pas dans le genre devin, ils sont même très mauvais à ce petit jeu, rivés à la courte échéance de leur météoritique quinquennat.

Alors faute de pythie, il faut bien, dans le présent et dans l’urgence, dresser un plan qui choisisse le respect de la vie tout en se préoccupant de redresser une économie en lambeaux. Qu’on le critique, que l’on vote contre, qu’on l’amende, ça aussi c’est inévitable et… démocratique. Il n’empêche que l’on reconnaîtra au Premier ministre Édouard Philippe un bon sens et des choix nuancés comme rarement un chef de gouvernement en aura montré dans les tempêtes.

Bientôt, il devra en découdre avec le mensonge initial dont il s’est rendu complice avec la garde rapprochée des autorités de Santé, les masques à stock zéro. En attendant, goûtons les jeux de mots de nos confrères de la presse quotidienne régionale, « Le 11, mais… » ou « En mai, ne fais pas ce qu’il
te plaît ». Ils valent mieux que l’opprobre et les « j’aurais fait mieux… »

Olivier Magnan, rédacteur en chef

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