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Des associations au premier plan

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Le 1er janvier ne marque pas seulement le début de la nouvelle année, c’est aussi la journée mondiale de la paix, établie à l’initiative de l’Église catholique en 1968. L’occasion pour Parenthèse de vous faire découvrir des associations qui se battent pour cette belle cause.

Depuis 1974, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) se donne pour mission de combattre la torture, lutter pour l’abolition de la peine de mort, protéger les victimes de violences et défendre le droit d’asile. L’association effectue un travail d’enquête, d’analyse, d’assistance juridique et de plaidoyer partout dans le monde. Les 37 000 adhérents d’ACAT viennent en aide à l’association dans cette mission. Ils envoient des lettres, signent des pétitions, relayent les informations sur les réseaux sociaux, participent aux manifestations, organisent des conférences et projections de films. En outre, certains entretiennent même une relation épistolaire avec des condamnés à mort américains. L’association est toujours à la recherche de nouveaux membres et bien évidemment de dons.

En 1960, des mouvements et services de l’Église catholique engagés dans des actions de solidarité nationale et internationale ont répondu à l’appel de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) relayé par le pape Jean XXIII pour la lutte contre la faim dans le monde. Rapidement un comité s’est créé sous l’autorité de Mgr Ménager, secrétaire général de l’Action catholique, et le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre Solidaire) vit le jour. Aujourd’hui il travaille autour de six grands enjeux : la souveraineté alimentaire, le partage des richesses financières, la promotion d’une économie sociale et solidaire, l’égalité entre les femmes et les hommes, la prévention et la résolution des conflits, les migrations internationales. Cette association, qui a déjà soutenu 20 000 projets sur quatre continents, compte beaucoup sur des bénévoles et des donateurs pour accomplir sa mission.

Depuis plus de 60 ans, Solidarité Laïque se bat contre les exclusions et améliore l’accès de toutes et tous à une éducation de qualité. 50 organisations sont membres de Solidarité Laïque, qui agit en France et dans plus de 20 pays du monde entier avec des partenaires locaux. L’objectif premier de l’association est de soutenir la société civile locale qui se bat pour une éducation de qualité. Au Liban et au Sénégal, elle finance des centres éducatifs qui accueillent des enfants exclus, en situation de handicap. Au Sri Lanka ou au Bénin, Solidarité Laïque forme des assistantes maternelles. Au Maroc, elle aide à mettre en place des conseils de jeunes et d’enfants pour leur permettre de participer plus facilement à la vie de leur quartier et de leur ville. Avec ses partenaires, Solidarité Laïque – dont est membre la Ligue de l’enseignement – propose aussi des actions pédagogiques pour sensibiliser les enfants et les jeunes à leurs droits, à la solidarité et à la découverte du monde. Chaque année l’association invite les petits Français à prendre part à son projet «La Rentrée Solidaire». Plus qu’une simple collecte de matériel scolaire neuf pour les pays dans le besoin, cette campagne se veut riche de valeurs. D’autres missions intéressantes sont à découvrir sur le site de l’association.

Depuis sa création en 1866 par l’abbé Roussel, la fondation catholique Apprentis d’Auteuil accompagne près de 25 000 jeunes en difficulté à travers des programmes d’accueil, d’éducation, de formation et d’insertion. Sa mission : redonner aux jeunes et aux familles en difficulté ce qui leur manque le plus, la confiance. La fondation s’est en effet engagée autour de quatre missions : la protection de l’enfance, la lutte contre l’échec scolaire, l’insertion professionnelle et l’accompagnement à la parentalité. Cette année, la fondation s’est associée à la création du livret Stop aux violences sexuelles faites aux enfants – édité par Bayard Presse, en partenariat avec France Télévisions, France Inter et d’autres associations – pour aider les garçons et les filles âgés de sept à 13 ans à comprendre, à réagir et, si besoin, à parler et à dénoncer les violences sexuelles.

Créé en 1946 par l’abbé Jean Rodhain avec pour mission de venir en aide aux plus démunis sans distinction d’origine, de nationalité ou de religion, le Secours catholique lutte tous les jours contre la pauvreté : situations d’urgence, actions auprès des sans-abri et des mal-logés, alphabétisation, accompagnement scolaire, accueil des migrants et des réfugiés, soutien aux personnes détenues, insertion, droits humains, spiritualité, solidarité internationale, etc. Dans son rapport 2018 sur l’état de la pauvreté en France l’association donne une image relativement sombre de la situation de l’Hexagone : les femmes sont majoritaires au sein des accueils du Secours catholique et représentent 56,1 % des adultes rencontrés ; la précarisation des personnes âgées isolées dont les enfants ont quitté le foyer progresse ; le taux de chômage des adultes rencontrés est de 67,8 % (contre un peu plus de 9 % dans la population générale) ; le niveau de vie médian des ménages accueillis par l’association en 2017 atteint 540 euros (- 6 euros en un an) ; deux ménages sur trois sont en situation de pauvreté ; plus d’un ménage sur deux est en situation d’impayés ; des taux de non-recours aux prestations sociales sont en hausse. Des informations qui font froid dans le dos et nous poussent à réfléchir à la manière dont, à notre échelle, nous pourrions venir en aide à l’autre…

Anna Ashkova

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