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Loisirs sans contraintes ?

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Football, guitare, théâtre, scoutisme, équitation… L’activité extrascolaire permettra à votre enfant de trouver de nouveaux camarades de vie et d’expérimenter des situations nouvelles. Quelques conseils pour affiner votre choix.

L’émulation collective, l’entraide, la rivalité, l’adversité, la satisfaction de l’effort sportif ou intellectuel… Autant de découvertes grâce à l’extrascolaire. Mais comment choisir aujourd’hui ? Dans tous les cas, ce choix doit se réaliser en fonction de plusieurs critères : votre budget disponible, l’appétence de l’enfant, son âge et sa maturité, son emploi du temps et le vôtre. L’activité extrascolaire n’est bien évidemment pas une obligation ! Un enfant peut bien évidemment jouer avec vous et ses grands-parents. Les vacances scolaires sont aussi l’occasion de partir, et pourquoi pas à l’étranger. D’autres types de loisirs existent… Mais les activités extrascolaires présentent de nombreux avantages comme ceux de faire évoluer votre enfant dans une nouvelle dynamique de groupe.

L’extrascolaire pour prendre conscience de soi et prendre confiance en soi

L’apport de cette activité est tout à fait bénéfique si votre enfant se sent parfois un peu seul à l’école ou au collège. De même s’il connaît un petit passage à vide dans ses résultats. L’activité peut le « rebooster », lui redonner confiance et développer son estime de soi grâce à la découverte de qualités et de compétences dont il n’avait pas conscience. Imaginez votre enfant, qui éprouve des difficultés à retenir une poésie, scander ses premières répliques de théâtre. Songez à votre enfant allumant un feu de camp alors que l’on lui a toujours dit qu’il était plutôt maladroit… Force est également d’admettre que ces activités courent sur toute l’année scolaire, ce qui permet d’ancrer efficacement plus de confiance, de connaissances et de compétences.

Éviter la surcharge

Attention cependant à la surcharge cognitive ou à la suractivité. Un enfant, aussi doué soit-il à l’école, peut juste avoir envie de souffler par le sport plutôt que de se replonger dans une activité intellectuelle. De même, il ne faut pas multiplier les activités au nom de la fausse croyance que vos enfants plus tard, feront du piano, du théâtre, du sport, auront de bons résultats à l’école et seront des camarades de classe appréciés pour leurs qualités morales. Si vous et votre enfant désirez démarrer une seconde activité – rythme déconseillé au primaire – vous pouvez en choisir une complémentaire : un sport individuel si votre enfant est déjà dans un sport collectif par exemple. Finalement, il ne faut pas trop exiger de ses enfants. Ne pas trop exiger signifie également veiller à ne pas leur mettre la pression parce qu’il excelle dans sa discipline. La pression et le trop plein de discipline peuvent souvent amener l’enfant à se lasser de son activité voire à en être dégoûté. Gardons en tête que nos enfants doivent aussi se reposer et s’ennuyer.

Pas d’âge pour commencer ?

A vrai dire, il n’y a pas d’âge pour commencer comme le prouvent les bébés nageurs ou le baby basket… La seule recommandation est peut-être d’orienter votre enfant vers une activité individuelle au départ. L’esprit collectif est une notion plus facile à appréhender quand vos enfants sont en fin de cycle élémentaire ou au cours moyen. De même pour la spatialisation de ses actions. Il n’y a qu’à regarder un match de foot par des enfants de 7-8 ans et un autre chez des enfants de 10 et plus…

Des activités plus bénéfiques que d’autres ?

Certaines activités comme les séjours linguistiques et sportifs visent à ajouter des cordes à l’arc ludique en parlant une langue étrangère et en pratiquant un sport apprécié. Cela dit, d’autres choix sont possibles durant l’année scolaire.

Petit focus sur le scoutisme. François Mandil, délégué national chez Scouts & Guides de France explique : « Le scoutisme aide chaque jeune à se développer dans toutes ses dimensions, aussi bien physique qu’intellectuelle ou spirituelle. Par « spiritualité », nous voulons dire que nous permettons aux jeunes, de toutes confessions, de mener une réflexion sur le sens de la vie, sans aucun dogmatisme ni enseignement, grâce à la discussion avec les autres jeunes et susciter ainsi un éveil spirituel. Il ne s’agit pas de catholicisme. C’est une idée reçue. D’autant que nous sommes présents partout dans le monde, quelles que soient la culture et la religion (60 millions d’enfants et d’adolescents sont scouts partout dans le monde, NDLR). »

Le mouvement d’émancipation sera centenaire l’an prochain. Un caractère historique qui montre que le scoutisme a su se frayer un chemin entre tradition et modernité. « Notre méthode repose sur l’autonomie, l’ouverture d’esprit. C’est une pédagogie authentique dans sa méthode et moderne par les enjeux éducatifs traités », explique François Mandil. Entre autres, 20 000 jeunes de 11 à 14 ans se sont réunis dans le Vexin pendant une semaine au mois de juillet pour l’événement « Connect » et réfléchir sur les enjeux de la vie connectée en 2019. D’autres rassemblements se concentrent sur d’autres enjeux sociétaux majeurs tels que l’accueil des migrants ou l’environnement.

Se développer dans toutes ses dimensions en prenant en compte les grands enjeux de société… Voici un bel usage des activités extrascolaires. N’oublions pas, toutefois, que les pré-adolescents et adolescents ne demandent qu’à participer en votre compagnie à des actions d’associations.

Geoffroy Framery

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