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Ces soignants/es suspects aux yeux des kinés orthodoxes lancent des visioconférences gratuites. Solidarité teintée d’opportunisme ? L’un n’empêche pas l’autre.
C’est le Syndicat national des kinésiologues qui lance l’opération Destress Covid. Kiné quoi ? « siologues ». Définition officielle : pratique professionnelle destinée à favoriser un état d’équilibre et de bien-être physique, mental et social. Elle propose de multiples techniques qui utilisent de façon heuristique la réaction musculaire au stress. Mais encore ?
Allongé/e sur la table d’examen d’un/e kinésiologue, vous êtes indubitablement surpris/e par le protocole. La dame ou le monsieur vous prend le poignet, interroge vos tensions musculaires. Selon les cas, il ou elle sera en mesure de vous décrire un certain nombre de vos traumatismes passés – pertes de proches, échecs, éducation, accidents… Il/elle vous expliquera que tout s’enregistre dans votre corps que le kinésiologue sait « lire » – on ne dira pas comment. Mais au-delà de la lecture, le/la praticien/ne vous « manipulera » au sens kiné du terme, notamment par le jeu d’un étirement savant des pieds ou d’un massage ferme.
On ne compte plus les témoignages des « guéri/es par la kinésiologie » dont on ne saurait mettre en doute la bonne foi. Pourtant, la profession est parfois assimilée à une pratique sectaire qui gêne entre autres le Conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes. Pour lequel « la kinésiologie est une méthode de soin non conventionnelle dont l’utilisation constitue une dérive thérapeutique. »
Conseils et exercices
Pour avoir été « sauvé » de la paralysie d’une jambe par une kinésiologue, je ne peux souscrire à ces critiques, même si je reste conscient que la profession doit comporter en son sein des brebis galeuses. C’est la raison pour laquelle je relaie l’initiative du Syndicat.
L’idée est d’« accompagner les Français/es pendant la crise sanitaire. Tel est l’objectif de l’opération Destress Covid. Les professionnels volontaires vont proposer une écoute active de 20 minutes par personne et délivrer des exercices pratiques gracieusement, pour traverser au mieux cette période particulière jusqu’à la fin de la crise sanitaire », dixit Sarah Alimondo, présidente du syndicat.
- Écoute active individuelle de 20 minutes par téléphone ou par visioconférence.
- Exercices pratiques (points d’acupuncture, respiration…) pour libérer les angoisses et les peurs générées par l’épidémie.
Pas de vraie consultation complète
Le SNK a mis en ligne une carte interactive pour que l’on identifie les kinésiologues volontaires. Il suffit de contacter le/la kinésiologue de son choix et prendre rendez-vous téléphonique ou Skype.
« Cette écoute et ces conseils associés ne relèvent pas d’une séance de kinésiologie à distance », prévient le syndicat, faute de mobiliser l’utilisation du test musculaire indispensable à l’exercice en présentiel.
Essayez et dites-nous ce que vous en avez retiré…