7 façons d’être ferme sans être autoritaire

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L’autorité n’est pas naturelle, comme certains le prétendent. Elle est seulement question de discipline et de bon sens. Voici 7 points à mûrir sur ce sujet.

1- Être pédagogue et laisser l’enfant retomber en pression

La violence est l’expression de la rupture du dialogue et constitue une façon de ne plus savoir mettre des mots par rapport aux sentiments de peur, d’inquiétude ou d’incompréhension à l’égard de son enfant.

Faire tomber en pression l’enfant et le mettre dans les bonnes dispositions pour parler sont des pratiques à cultiver. Votre enfant est sur les nerfs, il vient de se battre ou a été verbalement violent. Ne le grondez pas à vif et surtout pas devant ses pairs, un sentiment d’humiliation peut surgir. Faites part de votre mécontentement et de votre désapprobation. Mais faites en sorte que votre enfant, encore sur les nerfs, se défoule ou se calme. Une fois la pression retombée, laissez votre enfant mettre des mots sur ce qu’il a fait. Questionnez-le sur les finalités de ses actes, désamorcez la crise et agissez en conséquence.

2- Développer, idéalement en tandem, votre sens
de la justice

La notion de justice est très forte dans l’éducation des enfants qui peuvent parfois se sentir lésés quant au manque de proportionnalité entre leur comportement ou à la dissymétrie de la sanction via un comportement semblable au sein de la fratrie ou en dehors. Pourquoi mon copain Simon n’a-t-il pas été puni alors que je l’ai été ? Pourquoi ma grande sœur Myriam n’a-t-elle pas écopé de la même sanction que moi ? Le sentiment de persécution ou d’injustice peuvent produire l’effet inverse de la punition prévue et finalement engendrer du ressentiment et un manque de compréhension de votre décision.

En ce sens, il vous faut jouer le rôle d’arbitre que vous devez d’ailleurs jouer en tandem, en s’accordant sur un même discours entre parents devant l’enfant, même en cas de désaccord. Le coup du bon et du mauvais flic ne marche pas avec les enfants. À moins que vous ne décidiez que l’un des membres de votre couple perde son autorité en passant toujours pour le gentil, ce qui n’est pas le propos de l’éducation.

3 – Parler avec un langage et des exemples concrets

Vous n’êtes certes pas un professionnel de la communication ou du marketing mais vous êtes conscient/e en tant qu’adulte que vous adaptez sans cesse votre registre de langue pour vous faire comprendre. L’idée n’est pas d’utiliser du vocabulaire qui infantilise votre enfant. Un chat est un chat. Une insulte est une insulte. Pas un gros mot !

Mais dans l’effort de vous faire comprendre, vous devez donner des exemples qui parlent à votre enfant dans son quotidien, à l’école, à la maison, chez ses amis… Mettez vos arguments en perspective et illustrez-les de façon concrète.

4 – Adapter la punition proportionnée et ne pas en abuser

Systématiser le fait d’aller au coin, de hausser le ton ou de donner des corvées n’est bien évidemment pas une bonne chose. Le fait de ne pas varier sa façon de sanctionner votre enfant va l’immuniser contre vos décisions. « Au pire, j’irai au coin », pourra-t-il même être amené à penser. Même logique avec les corvées. Les services rendus dans le cadre de votre vie familiale ne doivent pas être assimilés à des sanctions… sous peine de déresponsabiliser votre enfant en tenant implicitement le discours que les choses nécessaires au fonctionnement de la maison sont rébarbatives et vécues uniquement comme des contraintes. Idem avec les cahiers de vacances. Une sanction proportionnée à l’acte doit être envisagée. Souvent, il est de bon aloi de demander à l’enfant quelle punition il aurait donné à un ami qui aurait fait la même chose à la maison.

5- Être exemplaire, quitte à cacher vos mauvaises habitudes ?

À 12 ans, Tom entre au collège. Comme 80 % des parents vous décidez de lui offrir un smartphone pour qu’il puisse vous joindre mais surtout pour qu’il puisse se fondre avec ses pairs. Le soir arrivé, Tom et son frère, Jules, doivent déposer dans un panier leur téléphone pour passer à table. Une fois assis, le repas se passe bien mais vous avez répondu à quelques mails urgents… Vous voyez où le bât blesse. Votre volonté de sacraliser certains moments pour instaurer du vivre ensemble ne résiste pas à vos habitudes si vous aussi vous ne décidez pas à mettre votre téléphone dans le même panier que les enfants… Idem dans vos loisirs…

6- Rester ferme sur la décision prise

Vous pouvez admettre vous être trompé/e sur votre décision, toujours dans une optique de développer les notions de justice et d’équité à votre enfant. Néanmoins, veillez à rester ferme et ne pas vous laisser attendrir quand vous êtes sûr/e de vous. Certes cela ne vous fait pas plaisir de punir. Mais votre autorité doit être crédible sous peine que votre enfant comprenne vite que vous faire culpabiliser est un moyen de s’en sortir. Les enfants ne sont pas sots… Bien au contraire.

7- Mettre en évidence le côté déviant de leur comportement

Si vous en avez le cran, roulez-vous par terre quand votre enfant fera un caprice en faisant de même. Vous voir en tant qu’adulte adopter un comportement qui n’est pas à propos peut faire vite réaliser à votre enfant qu’il n’agit pas comme les autres.

Cet exemple est certes un peu extrême, mais il s’agit bien ici de faire remarquer à votre enfant qu’il n’agit pas comme les autres. Si à d’autres occasions, votre enfant vous explique que c’est un souhait de sa part de se comporter autrement, il faudra alors lui rappeler le principe du vivre ensemble et des règles qui sont établies dans ce but, à l’image du règlement scolaire, du fait de marcher sur un trottoir, de laisser descendre d’un transport en commun avant d’y rentrer… Les exemples du quotidien où votre enfant se conforme à la règle et y trouve son intérêt seront les bienvenus.

Geoffroy Framery

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