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Philippe Barbaud est linguiste. Il nous propose dans son ouvrage L’instinct du sens (Editions des auteurs du livre), une étude scientifique sur la préhistoire de la parole.
Que l’on soit linguiste, philosophe, historien, anthropologue ou archéologue, le voyage dans le temps proposé par l’auteur permet de répondre à une interrogation universelle : pourquoi et comment l’homme s’est-il mis à parler ? On y découvre que la parole est une capacité spécifiquement humaine bien supérieure à « la rengaine animale » qui dépend directement du génome de chaque espèce. L’être humain a toujours cherché à communiquer du sens. Le désir de communiquer du sens est bien, depuis les origines de l’homme, le moteur de la parole. C’est notamment la station debout et l’apparition du feu qui marquent la rupture la plus radicale entre l’homme et l’animal. Pour expliquer l’apparition de la parole, l’auteur se risque à conjecturer le fonctionnement du sens qui provoque la parole. Pour revêtir sa forme actuelle, la parole connaît une évolution constante à travers les millénaires. Maintenant que les systèmes linguistiques ont atteint un état à peu près stable, Philippe Barbaud se risque à les comparer et constate que ce qui confère aux langues leur universalité, c’est qu’elles partagent toutes un système commun. Quel est ce système commun ? « Les langues se déploient à partir d’un corps à cinq membre », explique l’auteur. Ces membres sont : 1) le lexique ; 2) La phonologie ; 3) La morphologie ; 4) La syntaxe ; 5) La sémantique. Selon lui, aucune langue ne déroge aujourd’hui à ce dispositif organique. Certes L’instinct du sens est un essai scientifique, il n’en est pas moins accessible à un public large. Pas ou peu de vocabulaire autoréférentiel ou de formules mathématiques. L’auteur propose des exemples basés sur des liens logiques que chacun peut saisir sans connaissance spécifique.
