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Pal pour Parc d’attractions libéré ? Parc d’attractions léonin ? Rien de tout ça. Le Pal se nomme Pal parce que le parc zoologique créé en 1973 dans l’Allier par André Charbonnier et le vétérinaire du zoo de Vincennes, a élu le lieu-dit Le Pal pour écrin, sur la commune de Dompierre-sur-Besbre. Depuis, le Pal zoologique s’est adjoint en 1981 un parc d’attractions. C’est un endroit vraiment unique avec, sur 50 hectares restés très naturels, 31 attractions, 1 000 animaux, 31 lodges africains et un hôtel de 60 suites. Unique, on vous dit.
620 000 visiteurs répartis sur six mois d’ouverture dans l’année. Le Pal fait vraiment partie du top 5 des parcs et constitue un atout pour la région Auvergne Rhône-Alpes. Pour l’Allier et l’économie locale, c’est un moteur. Car sa formule attractions-zoo, unique en Europe, signe sa réussite. Quel aimant touristique pourrait-il marier loisirs pour tous – attractions « fortes ou douces » et découverte d’animaux qui ne sont pas visibles tels des prisonniers en cage : pour aller à la rencontre des tigres, des lions, des éléphants, d’un bébé gibbon, des panthères ou des hippos, il faut s’y employer, un peu comme lors d’un safari.
« Le parc a fait le choix de l’observation et non de l’immédiateté », argumentent les autorités du parc. C’est en s’enfonçant dans l’habitat végétal des espèces, avec ses rochers, ses cascades, ses lianes, que le visiteur approchera des animaux calmes mais libres. Les hippopotames ou les alligators ne se « baignent pas en piscine », mais nagent dans des habitats aquatiques. Les loups se dispersent sur un hectare. Un alligator dispose d’un parc de 3 000 m2 . C’est le concept même du parc : voir des animaux au bien-être assuré dans une démarche de biodiversité préservée.
Out of Africa in Auvergne
L’échelle n’est pas la même, mais on s’y croirait. L’illusion voulue est de plonger les familles en Afrique en les hébergeant dans des lodges et au Savana Reserve (300 lits dans 60 suites dans une ambiance on ne peut plus africaine). Pour une fois, la visite n’est pas limitée à une journée ou une après-midi : en séjournant une nuit ou plus, les visiteurs se donnent tout le temps de l’exploration puis des émotions plus ou moins fortes. En basse saison, une nuit revient à 171 euros par personne et 114 par enfant.
Au plus fort des vacances, les prix s’étagent de 198 euros pour les adultes à 144 pour les enfants. À peine le prix d’une chambre banale en ville. Mais l’on peut préférer les lodges sur pilotis enfoncés dans un vaste lac où nagent les hippopotames. La nuit, on entend les autruches, les oiseaux, les sauts des antilopes. C’est out of Africa in Auvergne ! Au-delà du 2 octobre, les lodges vous accueillent en mode privatisé. L’occasion de souscrire à un safari pédestre nocturne avec guide, dûment équipés de jumelles infrarouges.
Une fondation active en Afrique
La portée du parc dépasse de très loin les limités du département. La Fondation Le Pal Nature – budget de 700 000 euros – œuvre pour la conservation de la biodiversité en protégeant les espèces menacées. C’est la conservation des oiseaux marins du Cap – association Sancobb –, c’est Graines d’éleveurs du Vercors qui sauve les gypaètes barbus ou encore le Projet Primates France pour le Centre de conservation des chimpanzés de Guinée et Save the Rhino, structure de lutte contre le braconnage et Les mares de Hwange au Zimbabwe qui alimentent par pompes solaires les mares pour sauver le lycaon (très menacé), le guépard…
Des manèges pour tous les âges
Restent… les attractions. Côté enfantin, une aire de jeux sur un hectare, le long d’une rivière africaine où se succèdent les jeux d’eau, jusqu’à ce toboggan dans la patte d’un lion en bois de 7 mètres de haut. On sera un peu plus secoué en goûtant au Tigre de Sibérie, en descendant le Colorado, en montant sus au Bateau pirate ou en tourbillonnant dans les Tasses magiques. Si en plus, les parents au frais observent leurs bambins s’amuser sans danger, la journée est idyllique…
Olivier Magnan