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La musique, un enjeu d’éducation pour certaines familles. Il est des bambins qui, seuls, réclament jouer de tel ou tel instrument de musique. Pour d’autres, l’insistance des parents fait qu’ils n’ont pas vraiment le choix ! Retenez une chose, mieux vaut initier plutôt que forcer

La musique s’apprend tôt. Dès trois ans grâce à des ateliers d’éveil musical. Voilà une première option qui peut faire office de baromètre pour les parents qui pensent avoir mis au monde un petit mélomane. Dès lors, il est assez facile de jauger si l’enfant est intéressé par la musique. Bref, faudra-t-il, oui ou non, le pousser dans cette voie ?

LES PREMIERS COURS EN ÉCOLE DE MUSIQUE

Tout commence vraiment à l’âge de raison, vers sept ans. À ce stade, un enfant devient capable de choisir quel instrument lui plaît. Reste à lui apprendre la rigueur et la régularité. C’est parfois à ce moment précis que surviennent les premiers couacs. Apprendre le solfège, les premiers accords… ce n’est pas ce qui a de plus ludique ! Si l’on ajoute à cela le rythme des écoles de musique, généralement de deux à trois répétitions par semaine, il n’est pas rare d’observer, chez l’enfant, un désamour pour la musique.

Car à cet âge, on papillonne. On souhaite faire comme les copains et s’orienter vers des activités plus sportives, par exemple. Car oui, étudier la théorie musicale en plus des heures d’école demande un véritable effort aux enfants. Avoir des évaluations sur leur niveau leur ajoute aussi de la pression. Alors, avis aux parents : soyez-en conscients !

COMMENT FAIRE POUR L’ACCOMPAGNER SANS LE FORCER ?

La transmission ne doit jamais être brutale. Si les parents ont à coeur de voir leur descendance à la tête d’un concerto un jour, ils ont intérêt à éveiller en lui une passion sans l’en dégoûter. Cela peut passer par plusieurs comportements sains comme celui de jouer d’un instrument devant l’enfant, lui montrer toutes les possibilités qu’offre une telle pratique. Avant de lui demander si, à son tour, il souhaite essayer. Surtout, ne pas être avare de compliments.

« Étudier la théorie musicale en plus des heures d’école demande un véritable effort aux enfants »

Si l’enfant se met à jouer, il faut l’encourager et ne pas hésiter à lui faire des retours positifs. Toutefois, évitons l’écueil de la pression. À la manière des écoles de musique qui parfois représentent un trop gros engagement pour l’enfant, il est bon de lui rappeler qu’il peut toujours changer d’avis, d’instrument ou même de violon d’Ingres !

ÉVITER L’ÉLITISME

Pour que les enfants se sentent en confiance et rassurés, il est aussi primordial de s’intéresser à leurs goûts musicaux. Le fossé de génération implique forcément des différences. Votre enfant n’aimera pas forcément jouer les études de Czerny, ni même la sonate No. 16 de Mozart dès son plus jeune âge. Il peut toutefois s’approprier les codes du piano en jouant des morceaux qui lui plaisent et qu’il sera fier de savoir jouer in fine.

Ce point est sûrement le plus important parce qu’il remet en question les motivations des parents. Oui, un enfant qui maîtrise les Nocturnes de Chopin, ça fait « BCBG » (bon chic bon genre, ndlr), c’est vrai ! Mais est-ce vraiment lui qui en profite ou ses géniteurs ? Là est toute la nuance. « Vivez votre passion sans l’imposer », dit la maxime populaire.

« L’ADDITION » : COMBIEN ÇA VA ME COÛTER ?

  • S’il choisit la guitare, vous pourriez vous en sortir pour une Pack guitaresoixantaine d’euros grâce au pack « guitare classique 3/4 » incluant l’instrument, la housse de protection et tous les « à-côtés » nécessaires à sa bonne pratique.
  • Pour le piano, on change de registre. La gamme de prix pour les instruments junior qui aident à la bonne posture de l’enfant et à son bon apprentissage commence aux alentours de 200 euros. Solution alternative : les claviers portables, plus accessibles dès 50 euros.
  • Pour le violon d’étude, même combat. Les prix varient d’une cinquantaine d’euros à 200 – en restant raisonnable. Ce qui diffère réside notamment dans la qualité du bois utilisé. Privilégiez l’épicéa massif et l’érable pour les pièces majeures.

À ces coûts liés aux achats d’un instrument, il ne faut pas oublier le budget dédié aux cours particuliers.

TANGUY PATOUX

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