Donnez le sens de l’effort à votre enfant

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A l’heure où de nombreuses télé-réalités prônent l’idée que la réussite est une affaire de charme ou de chance et non de travail, de persévérance, de patience et de ténacité, inculquer le sens de l’effort à nos enfants devient une urgence.

«La vie est une longue suite d’efforts pour se procurer le bonheur, on n’y réussit que par la vertu », indique un ancien proverbe chinois. Faire un effort consiste à vaincre une résistance, extérieure ou intérieure, pour résoudre une difficulté ou parvenir à un objectif. Une fois cet obstacle franchi et que la contrainte et la frustration sont derrière, on est content et fier du travail accompli. L’effort nous permet de vaincre nos peurs et nous incite à nous dépasser pour grandir intérieurement. En effet, on y glane un peu plus d’autonomie et de confiance en soi. Réhabiliter la notion de l’effort permet aussi de rétablir l’équilibre entre principes de plaisir et de réalité. En apprenant à nos enfants le sens de l’effort, nous leur montrons donc qu’il y a des exigences devant lesquelles on ne peut pas reculer (faire les devoirs, par exemple). In fine, grâce à l’effort, nous pouvons donner telle ou telle direction à nos enfants en développant ainsi leur optimisme et leur créativité ! N’oubliez donc jamais d’expliquer à votre enfant à quoi serviront l’effort accompli et ce qu’il pourra lui apporter.

Comment motiver votre enfant ?

Il est donc important d’inculquer à votre enfant le sens de l’effort dès son plus jeune âge. C’est d’ailleurs une période idéale puisque vous pouvez le faire, en premier temps, sous forme de jeu. Par exemple, vous pouvez jouer à ranger les courses, à trier le linge, à faire le lit… N’oubliez pas de remercier votre enfant et même de lui offrir une récompense. Ainsi, il saura qu’après l’effort, il y a le réconfort. Plus tard, n’hésitez pas à lui demander de mettre la table et à faire le ménage. Lorsque l’enfant sera plus grand, il sera préférable de faire émerger sa motivation autrement que par la carotte. Vous pouvez donc lui donner une tâche à responsabilité qui lui procurera du plaisir. Par exemple, proposez-lui d’aller chercher le pain pour toute la famille le week-end. Il saura que vous lui faites confiance et se sentira grand.

Sachez que les enfants sont capables de faire d’énormes progrès pour vous faire plaisir et/ou pour obtenir de nouveaux droits, éviter des privations et avoir des récompenses. En effet, c’est uniquement dès qu’ils acquièrent une certaine maîtrise que l’activité devient satisfaisante pour eux. Ils aiment alors ranger pour le plaisir de ranger, étudier pour le plaisir d’étudier… Plus ils pratiquent l’activité, plus ils se sentent efficaces, plus ils s’y engagent et plus ils y consacrent du temps par choix personnel ! Ne vous attendez donc pas à ce qu’ils se passionnent pour le ménage. Il faut que la motivation devienne intrinsèque pour que l’enfant soit capable de faire telle ou telle action pour lui et non pour les autres.

Surmonter l’échec

Que faire si votre enfant n’arrive pas à accomplir une tâche ? Surtout ne l’aidez pas tout de suite, même si c’est très tentant puisque vous voyez votre enfant en difficulté. À mesure que l’enfant grandit, il a besoin qu’on lui laisse éprouver des petites frustrations avant de lui apporter une solution. Ainsi, il apprend à élaborer des stratégies, développer son intelligence, son imagination et enfin à éprouver le désir. Le désir de réussir !

Malheureusement on ne réussit pas toujours tout ce qu’on entreprend. C’est pourquoi, il faut aussi faire comprendre à votre enfant que parfois, malgré l’effort fourni, on peut échouer. Il faut donc discuter avec votre enfant pour qu’il comprenne ce qui n’a pas fonctionné. L’objectif était-il trop difficile ? Comment aurait-il dû s’y prendre ? Cette analyse l’aidera à apprendre de ses erreurs. Surtout, évitez de formuler des jugements globalisants à son encontre. Les phrases du type « de toute façon, tu es paresseux » sont à bannir car elles disqualifieront votre enfant. Il risque de s’enfermer et de ne plus faire d’effort en se disant « à quoi bon, je ne suis pas doué de toute façon ». En revanche, vous pouvez essayer de produire un déclic chez votre enfant en lui indiquant que s’il ne fait pas d’effort, il ne pourra pas aboutir à ses rêves. Par exemple, s’il veut devenir banquier, il faudra qu’il étudie bien les mathématiques à l’école. Enfin, sachez qu’il est très important que vous encouragiez votre enfant. Les compliments le motiveront.

Anna Ashkova

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