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Danse, théâtre, foot, judo, cours de guitare ou de piano, gym… Même si vous avez veillé à ne pas transformer votre môme en apprenti-tout, il arrive qu’il·elle rechigne à poursuivre après quelques cours ? Avant de l’autoriser à abandonner, voici les bonnes pratiques à mettre en place pour lui redonner l’envie de renouer avec son loisir artistique ou sportif.
Première précaution, remplie : vous n’avez pas transformé votre progéniture en athlète précoce, physique et intellectuel, sous prétexte de stimuler ses petits neurones et ses petits muscles. Au contraire, vous avez enfin trouvé ensemble l’activité extrascolaire qui lui convient. Qu’il ou elle pratique plusieurs cours sans excès, pensez désormais au moyen de maintenir son enthousiasme. Souvent, dès les premières semaines, l’enfant finit par jeter l’éponge (et tant pis pour l’argent avancé pour l’année scolaire !). D’autant plus que, plus tard, Emma ou Orian* pourrait vous en vouloir de l’avoir laissé abandonner trop tôt ! Alors comment l’encourager sans forcer et comment savoir à quel moment il est préférable d’arrêter ?
* Les deux prénoms les plus en vogue en cette année 2021, source Bibamagazine
Cultiver sa force de la volonté
Les enfants ont besoin d’un certain temps pour s’adapter à une nouvelle activité et se faire de nouveaux amis. Alors si votre petit volontaire rentre en pleurant dès le premier cours de poterie en déclarant qu’il·elle ne veut plus jamais y retourner, rassurez-le·la et incitez-le·la à assister à encore une ou deux séances. Commencer quelque chose de nouveau a de quoi faire peur, même si l’idée vient de l’enfant. Les premiers gestes maladroits découragent. L’instructeur ou le moniteur est souvent tout entier dans le geste, moins dans la pédagogie. Il faut donc attendre un peu pour que l’angoisse passe et laisse place au plaisir d’accomplir une activité intéressante.
Tout dépend souvent des premières performances ou sous-performances. Nombreux sont les jeunes apprenti·es hanté·es par la peur d’échouer. Une crainte qui conduit aux pensées négatives et à un stress permanent. Aidez-le·la à découvrir l’extraordinaire puissance de sa volonté : « Si tu veux, tu peux réaliser beaucoup de choses. Libre à toi de baisser les bras ou faire de cet échec l’occasion d’une victoire. » Mais attention, le « si tu veux, tu peux » ne suffit pas si l’enfant ne se sent pas aimé de manière inconditionnelle. Il arrive que la peur de l’échec vienne de la crainte de perdre l’amour et la confiance de ses parents en cas d’échec.
Quand s’avouer vaincu ?
Dans certains contextes, persister à tout prix est vain. Le style marche ou crève est bien réel : un acharnement risque de nuire à son bien-être et à sa santé. C’est la séquence ultraclassique de ces scénarios qui met en scène le père dominateur – souvent de « bonne famille » ! – que l’on voit maltraiter son fils (c’est une affaire d’hommes !) jusqu’à l’extrémité. Ce ne sera jamais votre cas, bien sûr. Une activité extrascolaire ne doit en aucun cas être une torture. Si vous voyez que l’activité pratiquée mine le moral de votre enfant au lieu de le booster, alors il est peut-être temps de jeter l’éponge. Surtout, si faute d’enthousiaste au bout de plusieurs mois d’activité, il ou elle refuse catégoriquement de se rendre aux cours. Ne soyez pas triste, votre enfant finira par trouver un autre loisir, plus adapté à ses facultés et à ses centres d’intérêt.
Si son envie d’abandonner intervient durant l’hiver, il peut s’agir d’une simple démotivation justement… hivernale. Cette banale baisse de régime, due au froid et à la nuit précoce, pousse les enfants à rechigner devant les activités programmées. Ils sont fatigués pendant cette période de l’année (tout comme les adultes d’ailleurs). Accompagnez les le plus possible à leurs cours et encouragez-les.
Anna Guiborat