29 mars : questions en évolution

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Prolongation du confinement, pic de l’épidémie, traitements… Les politiques et les scientifiques parlent, on rassemble.

Prolonger le confinement pendant quinze autres jours. On s’y attendait dès la première annonce. Le Premier ministre a beau ne pas vouloir accabler ses concitoyen/nes, l’effet des « petites annonces » ne trompe plus personne. Édouard Philippe rappelle du reste que les spécialistes ont toujours parlé de « six semaines de confinement pour endiguer l’épidémie de la covid-19 ». Il le dit lui-même : « Nous sommes encore au début de la vague épidémique ».

Un virologue, Bruno Lina, membre du Conseil scientifique de l’Élysée, estime que l’on « ne peut pas faire moins » de quinze jours de prolongation. « Le marqueur le plus important à suivre est celui des patients admis en réanimation […] On surveille donc de très près ce marqueur, de façon qu’on puisse éventuellement voir une décroissance, qui serait un très bon signe. » Mais pas avant les trois premières semaines de confinement.

Pas de pic proche en vue

La « doctrine » du Conseil scientifique demeure : « Le confinement est actuellement la seule stratégie réellement opérationnelle, l’alternative d’une politique de dépistage à grande échelle et d’isolement des personnes détectées n’étant pas pour l’instant réalisable à l’échelle nationale. Le confinement doit être strictement mis en œuvre et bénéficier d’une large adhésion de la population, comme ça semble être le cas. » (avis du 23 mars).

  • Aucun vaccin ni traitement contre la covid-19 n’ont été validés.
  • Une mise en quarantaine des contaminé/es, malades ou porteur/euses sain/es, reste impossible faute d’un nombre suffisant de tests « pour un dépistage massif à l’échelle nationale ».
    Le pic épidémique n’est pas atteint.

Deuxième, troisième vague ?

« Nous prévoyons que la transmission rebondisse rapidement si ces mesures sont relâchées », a expliqué sur France Info un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé. Les voyageurs de retour de l’étranger en Chine pourraient devenir la souche d’une seconde vague de contaminations. À quelques mois d’intervalle, la dictature d’où le virus a migré va-t-elle nous réserver un effet rebond ?
Une étude de Neil Ferguson, épidémiologiste à l’Imperial College de Londres, publiée par le Huffington Post, estime que « pour ressentir les effets du confinement à plus long terme […] il serait nécessaire d’appliquer par intermittence pendant de longs mois des mesures, de l’isolement de cas à la distanciation sociale, en passant par la fermeture d’écoles ».
En attendant le vaccin…

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