La ligue de l’enseignement et son programme « Pas d’éducation, pas d’avenir ! »

0

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Tous acteurs ?

Focus sur les actions éducatives de la Ligue de l’enseignement menées dans le monde.

La Ligue de l’enseignement est une confédération d’associations françaises qui recense près de 25 000 associations locales qui œuvrent dans les domaines de l’éducation populaire ou de l’enseignement, des pratiques artistiques et culturelles, des activités sportives, des vacances et des loisirs, de la formation professionnelle, de l’Europe et la solidarité internationale, de l’économie sociale et solidaire ou de l’action sociale. Parmi ces nombreux chantiers, la Ligue de l’enseignement main dans la main avec Solidarité Laïque, en partenariat avec Milan Presse et avec le soutien du Ministère de l’Éducation nationale a ouvert depuis février sa campagne « Pas d’Éducation, pas d’Avenir ! ». La fin de la campagne aura lieu au mois de juin. L’occasion pour Parenthèse de revenir sur ce programme riche en actions qui souhaite sensibiliser le grand public, à commencer par les plus jeunes, aux enjeux de l’éducation pour toutes et tous. Rappelons que ladite campagne vise à soutenir financièrement des projets pour l’éducation portés par des associations affiliées à la Ligue de l’enseignement ou membres de Solidarité Laïque.

Désenclaver les territoires

Chaque année, des projets éducatifs d’associations locales sont sélectionnés et reçoivent les fonds collectés lors de la campagne. « C’est un programme qui existe depuis l’après Seconde Guerre mondiale. À l’époque, le programme n’avait pas la même appellation. La mission était de recueillir des donations pour financer des loisirs et vacances. Le programme tel qu’il existe aujourd’hui a été créé il y a 6 ans : « Pas d’école, pas d’avenir ! ». L’idée fut au départ de favoriser la scolarisation dans le monde et aujourd‘hui, cela s’est élargi à tout ce qui entoure l’éducation formelle : loisir, santé, environnement, éducation populaire », vulgarise David Lopez, responsable du programme.

Depuis 2002, 440 projets ont pu être soutenus. Cette année encore les initiatives sont nombreuses. Parmi celles-ci, l’association Bénin-Découvertes a été la première à atteindre son objectif. Les dons vont permettre de rénover l’école publique de Doguemey et d’offrir de meilleures conditions d’accueil aux élèves de cette école du Bénin. De même, toujours au Bénin, le projet de « cyber-pirogue » porté par l’association Grand-Lieu/Nokoué a dépassé son objectif de collecte. Grâce à une forte mobilisation, ce projet permettra de rapprocher les élèves des collèges du lac de Nokoué. Cette « cyber-pirogue » voguera de village en village et permettra d’accueillir 26 personnes (2 formateurs et 24 élèves) pour apprendre l’informatique, mais également communiquer avec leurs camarades venant d’autres collèges ! Autre exemple au Sénégal, l’association Ensemble pour l’École N’Diao va pourra financer la construction d’une nouvelle salle en dur pour cette école de brousse située au Sénégal. Ce projet va permettre d’offrir aux 70 enfants de l’école primaire du village de N’Diao de bénéficier des mêmes conditions et infrastructures d’apprentissage que dans d’autres villes ou villages. En effet, les classes en paille de l’école de brousse ne permettaient pas aux enfants d’étudier correctement.

Upcycling, santé, culture, environnement, sexualité, etc.

« Nous œuvrons pour améliorer les conditions d’enseignements et agissons également sur les thématiques attenantes à l’enseignement. Nous avons développé des chantiers sur l’environnement avec la récupération de sacs plastiques dans certains pays en voie de développement pour en faire des objets qui seraient vendus afin de créer de nouvelles ressources pour l’école », poursuit David Lopez.

Coté culture, la ligue de l’enseignement a également œuvré pour soutenir un salon du livre dans la langue nationale d’un pays africain francophone. Le grand classique dans ces chantiers solidaires revient aussi à construire des toilettes dans les écoles. « Cela paraît évident en France. Mais une école sans toilettes, c’est également une école sans filles, tient à préciser David Lopez.  Au Sénégal, 50 % des filles mettent fin à leurs études secondaires parce qu’elles sont enceintes. Nous avons donc à cœur d’encourager des dispositifs médicaux pour sensibiliser sur les risques liés à la sexualité. Cette année, 26 projets se concrétiseront en Afrique, en Asie, en Palestine et au Proche-Orient ». Autant de chantiers et d’initiatives humanistes qui sont désormais relayés auprès des institutions de l’éducation nationale et du grand public. « Ce n’est pas qu’un don en termes de bienfaisance mais une réflexion sur l’état du monde qui nous concerne tous », conclut David Lopez.

Geoffroy Framery

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.