Les enfants déficients visuels, les grands oubliés de la crise sanitaire

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Créée en 1917 et reconnue d’utilité publique le 27 août 1921, la Fédération des aveugles et amblyopes de France rassemble en son sein des militants, des usagers, des professionnels et bénévoles engagés pour une plus grande inclusion sociale et économique des personnes déficientes visuelles. Riche de ses membres actifs et sympathisants, la Fédération gère des établissements et services qui favorisent l’accueil, l’accompagnement, l’autonomie et la rééducation (centre médico-social, accueil des personnes âgées et des personnes déficientes visuelles atteintes de handicaps associés, SAVS, Samsah, écoles de chiens guides, SSR) des grands comme des petits. « Aujourd’hui, les enfants déficients visuels comme les autres enfants handicapés sont en inclusion scolaire. Ils suivent l’école de la République et nos associations leur apportent un soutien en matière pédagogique et l’aide utile à l’autonomie : la locomotion, les actes de la vie journalière et la maîtrise d’un certain nombre de techniques qui sont indispensables pour les enfants déficients visuels », explique Vincent Michel, président de la Fédération. Durant le confinement, alors que de nombreux bambins devaient suivre l’école à la maison, ce défi s’est avéré de taille pour les enfants déficients visuels et leurs parents.
Car pendant cette période, les enfants handicapés étaient encore plus handicapés qu’en période normale. « Cette épidémie a mis en lumière que l’accessibilité numérique était un vrai chantier pour les déficients visuels, c’est un élément clé dans la bataille pour l’égalité des chances que nous avons à mener. Beaucoup d’outils de l’Éducation nationale ne sont pas adaptés, voire inaccessibles aux personnes aveugles. Nous avons d’ailleurs alerté le gouvernement et le grand public à ce sujet », indique Vincent Michel, qui regrette que les problématiques rencontrées par les personnes aveugles n’ont été et ne sont encore que trop rarement évoquées par les politiques comme par les médias. « Ne pas voir et être séparé.e de sa classe, de ses enseignant.es et de ses rééducateurs.trices constituait un handicap supplémentaire car la technique qui a été le secours de beaucoup a été beaucoup moins accessible aux déficients visuels. Il y a un vrai travail à mener sur l’accessibilité numérique, celle des outils informatiques et des outils de télétravail et de télécommunications », insiste Vincent Michel. Malgré ces obstacles majeurs, la Fédération a conservé avec les non-voyant.es un contact téléphonique et informatique (pour ceux qui maîtrisent l’outil) constant, en appui avec les parents. Depuis le déconfinement, les spécialistes de la Fédérations ont repris de manière progressive le contact en face-à-face avec les enfants, en respectant les gestes barrières. AG

Information pratique
Contact : 01 44 42 91 91 / www.aveuglesdefrance.org

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