Temps de lecture estimé : 10 minutes

Princeton, McGill, Oxford, Columbia, New York university, Cambridge… Ces seuls noms font rêver plus d’un étudiant attiré par une carrière internationale. Et pourtant, ces universités prestigieuses leur sont souvent fermées : obstacle de la langue, complexité des équivalences, cultures pédagogiques opposées… Les freins sont nombreux. Et puis… Quand bien même cet étudiant serait tenté d’entamer ses études outre- Atlantique, il n’est pas toujours rassurant, côté parent, de laisser son protégé tout juste sorti de l’adolescence quitter le vieux continent. La solution ? Entamer ses études universitaires dans un environnent international aux pieds de la Tour Eiffel. C’est ce que propose l’American University of Paris (AUP). Le compromis est plutôt plaisant, isn’t it ?

La garantie du bilinguisme

Le rêve américain a un prix, c’est celui de la langue. Un élève ayant étudié l’anglais en LV1 dans le système français et dont le niveau est « correct », ce qui est le cas des trois-quarts des étudiants, peut s’inscrire à l’AUP. Il suit alors le cursus universitaire choisi, en renforçant parallèlement son niveau d’anglais si nécessaire. Pour ceux dont la pratique de cette langue est encore hésitante, l’AUP propose une remise à niveau au cours de la première année. Il s’agit de l’English for university studies program. Détail important, cela ne retarde en rien l’obtention du diplôme.

Des diplômes accrédités aux Étas-Unis

Les diplômes américains délivrées par l’école sont accrédités aux États-Unis et validés par l’obtention d’un nombre total de « crédits ». Les Français bénéficient d’une avance de 30 « crédits » du fait qu’ils sont titulaires du baccalauréat. Dans les faits, ces derniers obtiennent souvent leur diplôme en trois ans au lieu de quatre. 100 % des étudiants terminent leur cursus parfaitement bilingues. La raison est simple : ils ont baigné dans un univers multiculturel tout au long de leurs études.

Des étudiants multiculturels

Parmi le millier d’étudiants inscrits à l’AUP, une centaine de nationalités sont représentées. Près de 40 % sont Américains. « Nous souhaitons conserver une masse critique d’étudiants américains, explique Paul Beel, directeur des admissions à l’école. L’idée est d’apporter la culture pédagogique américaine, ainsi que la notion ‘‘d’activités sur campus’’ que l’on retrouve aux États-Unis. » Cette proportion d’Américains est d’ailleurs ce qui différencie l’AUP des universités américaines implantées dans d’autres capitales du monde. Au-delà des cours et des méthodes pédagogiques, c’est aussi la vie étudiante qui permet l’immersion dans la philosophie et le concret du campus américain. « Une fois les cours terminés, on ne souhaite pas que les étudiants rentrent chez eux, poursuit Paul Beel. Nous voulons qu’ils s’impliquent.

C’est la raison pour laquelle nous encourageons très vivement la création de clubs, d’associations d’étudiants, etc. Nous leur consacrons d’ailleurs des budgets importants. » C’est ce que confirme Joumana Hassan, conseillère aux admissions et ancienne étudiante de l’AUP. « Le fait d’avoir entre 15 et 20 heures de cours par semaine, et l’équivalent en travail personnel, nous permet de dégager du temps pour d’autres activités, assure-t-elle. D’ailleurs, on nous y encourage fortement. Lorsque j’y étais étudiante, on nous a par exemple confié l’argent nécessaire pour mettre en scène une comédie musicale. Et la fête annuelle la plus attendue par les étudiants est le ‘‘World’s Fair’’, jour où les étudiants  de chaque nationalité présentent leur musique, leur danse et surtout, leur cuisine aux autres étudiants. »

Le choix du « Liberal Arts »

« Liberal Arts », en français, comprenez le tronc commun, est suivi d’une spécialisation. « Pour comprendre le système américain adopté à l’AUP, il faut savoir ce qu’est le ‘‘Liberal Arts’’, reprend Paul Beel. Il s’agit d’un cursus académique qui développe la capacité de l’étudiant à penser par lui-même. Ce cursus lui donne aussi le temps d’explorer différentes approches disciplinaires, de suivre des cours d’histoire, de gestion ou de communication, afin de le guider vers un choix réfléchi pour son avenir. » En première année, l’élève est encouragé à expérimenter différentes approches intellectuelles, notamment dans le cadre de séminaires portant sur des thèmes contemporains, tel que le réchauffement de la planète. « Aux états-Unis, ce diplôme appelé ‘‘Bachelor’’, équivalent de notre licence, est le premier obtenu par les étudiants », précise Paul Beel. L’étudiant débute ses études par une sorte de tronc commun multidisciplinaire qui s’oriente peu à peu vers une spécialisation, le plus souvent professionnelle. « Même celui qui souhaite être médecin ou avocat commence souvent par obtenir ce diplôme », constate Joumana Hassan. « Pour faire ce choix, il faut croire en la valeur des études multidisciplinaires et comparatives », conclut Paul Beel. Suivre ce programme « Liberal Arts » permet en outre à de nombreux étudiants de prendre le temps de choisir leur spécialisation, sans avoir l’obligation de décider de leur carrière au moment du baccalauréat ou de s’orienter par défaut.

” Depuis ce jour j’assiste à son épanouissement …”

Ma fille Margot, bien que très bonne élève, se trouvait assez mal à l’aise dans le système français. Elle s’est renseignée sur les écoles et les universités correspondants au cursus qu’elle souhaitait suivre, mais rien ne lui convenait. Cela a été une grande chance pour elle d’entendre parler de l’AUP. Elle a commencé par visiter les locaux et assister à un cours. Et c’est devenu une évidence pour elle. Il fallait qu’elle s’y inscrive. Comme une seconde porte magique qui s’ouvrait, nous est apparu le système de l’aide financière : elle nous a été accordée selon une procédure assez rapide, ce qui nous a permis d’envisager son inscription avec plus de sérénité. Depuis ce jour, j’assiste à son épanouissement. à L’AUP, les professeurs sont à l’écoute de leurs élèves. Les cours sont des laboratoires d’idées, d’échanges et de réflexions en commun. L’enseignant est le partenaire de l’étudiant. Concernant l’environnement international, les élèves sont au contact les uns des autres, ils entendent constamment d’autres points de vue et approchent des cultures étrangères. Mais surtout, ils ont la possibilité de choisir les cours qu’ils souhaitent, selon leurs centres d’intérêt. Ayant deux enfants, l’un inscrit à l’université française et l’autre à l’AUP, je peux constater une grande différence entre ces deux systèmes.

Témoignage de Caroline Sauvat, mère de deux étudiants, l’un inscrit à l’université française, l’autre à l’AUP.

À l’école de la confiance en soi

Si certains choisissent ce système, c’est aussi parce qu’il donne à chacun sa chance et autorise un second souffle. « Les cours ont lieu en petits groupes de 20 étudiants maximum, précise Joumana Hassan. On n’y vient pas pour s’asseoir et écouter passivement le professeur. Tout le monde participe. » Travail en équipe, exposés suivis de débats, tout cela n’est pas propre à l’AUP, mais au cursus américain lui-même. « Le système implique la discussion, explique Paul Beel. Les cours sont obligatoirement interactifs. » Nous sommes donc loin des cours magistraux dispensés devant des amphithéâtres de 2 000 étudiants. Autre particularité, le rapport entre étudiants et enseignants. Les professeurs s’impliquent fortement, nouent des liens très étroits avec leurs élèves qui perdurent bien après la remise des  diplômes. « À son arrivée à l’AUP, j’étais presque inquiète lorsque mon fils m’annonçait qu’il sortait dîner chez un de ses professeurs, raconte Hélène, mère de Simon, ancien étudiant de l’AUP. J’ai fini par comprendre que c’était normal dans le système américain. » Si l’acquisition du savoir est surtout affaire de travail personnel, le professeur est là pour en discuter et s’assurer que l’étudiant a bien compris. Deux heures hebdomadaires, des « office hours » (comprenez « heures de bureau »), sont obligatoires pour les enseignants. Ils se doivent d’être présents pour recevoir les étudiants désireux de revoir un point du cours non compris, parler de leurs éventuelles difficultés, les guider dans leurs recherches académiques et envisager leur avenir.  « Beaucoup d’étudiants qui ne se sont pas retrouvés dans le système français ont retrouvé confiance en eux en intégrant l’AUP, raconte Paul Beel. Chez nous, les étudiants proviennent de multiples systèmes d’éducation. Ils ne se comparent pas, car on se concentre sur le potentiel de chacun. Si l’on est prêt à travailler, obtenir de bonnes notes et viser ensuite Columbia university est possible ! » Dans les faits, une large proportion des anciens intègre les meilleures universités américaines et britanniques. La formule a tout pour réconcilier les bacheliers avec des études universitaires académiques, leur redonner confiance en eux quand un système français axé sur les résultats leur a fait croire qu’ils étaient médiocres…

La qualité des enseignants

Ce qui fait aujourd’hui la notoriété de l’American university of Paris, c’est la qualité des enseignants. « Avant d’être ici, je travaillais à Mc Gill university, au Canada, poursuit Paul Beel. J’ai été impressionné par la très grande qualité des enseignants de l’AUP. C’est avant tout pour cela que j’ai accepté de venir. » Ils sont diplômés d’Oxford, Princeton, Yale, Harvard, Stanford, de la Sorbonne, de l’EHESS, des grandes écoles françaises… Autre preuve de cette qualité académique : les enseignants sont très actifs dans la recherche. « Presque tous les soirs de la semaine, on peut assister à des rencontres, des colloques, des  projections de films, etc., s’enthousiasme le directeur. De prestigieux enseignants choisissent cette école, en dépit du coût élevé de la vie parisienne. Et au final, ce sont les étudiants qui sont gagnants. » Parmi ces professeurs, deux catégories : les titulaires d’un doctorat universitaire et les professionnels issus du monde de l’entreprise.

Un mode d’évaluation

qui done sa chance à chac un « La sélection se fait à l’entrée, précise Paul Bee. Une fois admis, on apporte un appui total à chaque étudiant tout en surveillant ses progrès. Pour cela, l’environnement est idéal. » Les étudiants disposent de labos, les « writing labs », où ils reçoivent de l’aide pour leurs devoirs écrits en anglais. Des bibliothécaires sont disponibles, par exemple pour aiguiller les recherches sur une dissertation. Dans le système universitaire américain, la notion de redoublement n’existe pas. L’élève est évalué dans chaque matière. Autre grande différence, l’oral compte pour une bonne partie dans   l’évaluation de l’élève. « La participation pendant les cours est une composante intrinsèque de la note finale, explique Joumana. Le reste de la note est réparti entre les devoirs à la maison, les présentations en classe, les essais et les contrôles. » Mais pas question pour autant de se contenter d’avoir la moyenne. Pour prétendre intégrer un master dans les grandes universités à l’étranger, c’est comme partout, il faut sortir du lot ! « Les meilleurs de chez nous intègrent Harvard ou Oxford », constate Joumana. De quoi laisser rêveurs ceux qui n’y croyaient pas. Du diplôme de «Bac helor» à celui de «Master» à l’issue du diplôme de Bachelor, l’école propose depuis 2005 des programmes de troisième cycle. De nombreux étudiant de l’AUP, avec leur « Bachelor » en poche choisissent de poursuivre leurs études de master sur place. Parmi les huit programmes proposés, on y trouve « cultural translation », « global communications », « international affairs, conflict resolution and civil society development » et « middle east and Islamic studies ». Un nouveau programme, le « crosscultural and sustainable business management », commencera à l’automne. Et pour ceux qui ne trouvent pas leur compte dans ces filières, rien ne les empêche de postuler ailleurs. En plus d’être accrédités aux États-Unis, ces masters sont reconnus par les centres de recherche des universités françaises.

Une porte d’entrée

Quoiqu’on puisse en dire, la meilleure manière d’apprécier le niveau d’une université reste encore d’éplucher l’annuaire des anciens étudiants. Quelles entreprises embauchent les anciens ? American Express, Apple Computer, Arthur Andersen, la Banque Mondiale, Google, Microsoft, Publicis… D’autres étudiants choisissent des organisations internationales telles l’UNESCO, l’OCDE ou les Nations Unies. On trouve même une diplômée de 2008… à l’Élysée. Parfaitement à l’aise lorsqu’ils sont confrontés à différentes cultures, les étudiants qui sortent de l’AUP ont un avantage certain lorsqu’ils sont en compétition avec des étudiants des grandes écoles. Le plus souvent, ils sont recrutés en raison de leur profil international et de leur bilinguisme réel. Ils ont la réputation d’être immédiatement opérationnels : leur facilité d’adaptation représente une valeur sûre pour l’entreprise qui les recrute.

Un investissement pour l’avenir

Si dans le système américain le coût des études fait partie du budget des familles, il en va autrement en France. Le coût d’une année reste le principal frein des parents. À 23 000 euros par an, il est normal d’y réfléchir à deux fois. « Les frais de scolarité ? Cela m’a arrêté net, reconnaît aujourd’hui Nicolas, ancien étudiant de l’AUP. J’ai pensé que je n’aurais aucune possibilité de payer un tel prix, que c’était trop cher. Mes parents m’ont tout de même encouragé à demander une bourse. J’ai donc postulé et ma demande a été acceptée. Cela réduisait de moitié les frais de scolarité. En plus de cela, on m’a dit que si j’atteignais une moyenne de 3.3 sur 4 aux examens, j’obtiendrais une bourse au mérite. Je l’ai eue… Au total, les différentes aides financières de l’AUP ont permis de payer plus de la moitié des frais de scolarité, ce qui est revenu pour mes parents à financer des études en école de commerce classique de type ESC. » Peu habitués à débourser une telle somme, les parents ont besoin de comprendre. « Nous ne faisons aucun bénéfice sur les frais d’inscription, explique Paul Beel. L’American university of Paris est une association loi 1901 sans but lucratif. Pour définir les frais d’inscription, nous additionnons nos coûts et nous les divisons par le nombre d’inscriptions. » Par ailleurs, l’établissement n’étant pas reconnu comme université publique française par l’Éducation nationale – car il ne rentre pas dans les critères français – l’AUP ne bénéficie d’aucune subvention. La réussite a un coût, on l’avait presque oublié ! Mais quelle est la récompense ? Des amis provenant d’horizons variés, des souvenirs inoubliables et surtout des  débouchés assurés… Tout cela n’a pas de prix.

Article réalisé par Marie Bernard

Cinq questions À… Celeste Schenk, présidente de l’American university of Paris.

Quelle est la philosophie générale d’AUP ?

Notre mission éducative est de former des étudiants de toutes nationalités, issus de systèmes d’éducation et de milieux culturels différents, pour les préparer à devenir des citoyens du monde.

En quoi une formation à caractère international est-elle un atout fort pour aborder le monde du travail aujourd’hui ?

Dans le monde des affaires, de la communication, de l’éducation et même des arts, on retrouve aujourd’hui des personnes de tous milieux, parlant anglais avec l’accent de son pays d’origine.

Pour réussir, il faut avoir la capacité de franchir des barrières de toutes sortes. Cela implique les langues, bien sûr, mais aussi les moeurs culturels, les différentes disciplines, les préjugés et autres idées reçues… Notre école est une sorte de laboratoire où les étudiants apprennent à se dépasser, à aller au-delà de leurs limites. Inutile de préciser à quel point de tels acquis sont prisés sur le marché du travail.

À quels étudiant s’adresse une formation de type « Liberal Arts » ?

Avant tout à des élèves motivés, courageux, explorateurs, aventuriers, curieux, confiants en eux-mêmes ou désireux de l’être.

En sortant de l’AUP, un étudiant a-t-il de réelles chances d’intégrer une grande université américaine ?

Nous en avons tous les ans ! Un exemple ? Un futur doctorant en relations internationales vient d’apprendre il y a quelques jours qu’il était admis à Princeton dès l’automne 2009, avec en prime, une bourse de 50 000 dollars.

Quels sont vos partenaires ?

Un consortium de 22 universités américaines situées en Europe, en Asie centrale, au Proche- Orient et en Afrique. Et nous sommes en train de négocier de nouveaux partenariats en Asie, aux émirats arabes unis, aux États-Unis et ailleurs encore dans le monde.

En savoir plus

The American university of Paris

Site : www.aup.fr

Mail : admissions@aup.edu

Telephone  :33 (1) 40 62 07 20

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.