Séjours linguistiques : on part cet été, mais comment ?

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Mars 2020, plus rien ne bouge ! L’épidémie a cadenassé les séjours éducatifs, singulièrement linguistiques. C’est pour une génération de jeunes Français·es déjà peu plurilingues un handicap marqué. Un signal : les organisateurs de séjours éducatifs redeviennent optimistes pour une ouverture prochaine. Se plonger dans un bain de langue cet été ? Possible, les offres reprennent.

C’est d’autant plus souhaitable que les séjours linguistiques sont indispensables et complémentaires au parcours scolaire des enfants. Ils s’intègrent dans le cadre de la formation tout au long de la vie et véhiculent les valeurs de tolérance et de citoyenneté… Les bénéfices liés à la découverte, la collectivité, les échanges sont plus que jamais nécessaires à tous, enfants, adolescent·es et adultes, après de longs mois de confinement. Petit à petit, les pays du monde rétablissent l’ouverture de leurs frontières dans la perspective de l’été. Il est temps de planifier doucement les voyages de vos enfants.

Quelles restrictions et précautions ?

« On constate actuellement une reprise des demandes de la part des familles, même si beaucoup de séjours ne se confirmeront qu’à la dernière minute en fonction des restrictions levées ou non », explique Éric Soulard, chargé de mission chez « L’Office » (la grande référence du séjour linguistique, de son vrai nom Office national de garantie des séjours linguistiques et éducatifs). Les organisateurs se préparent bel et bien et suivent de près l’évolution de la situation sur tous les pays de destination, mais à ce stade, il reste difficile de savoir ce qu’il sera possible ou non de faire cet été. Certains organismes prévoient donc des séjours en France en cas de fermeture de destinations. Ces formules existent désormais sous de multiples formats : cours chez le professeur dans une famille anglophone, en groupe résidentiel, cours sans hébergement, etc. « Nous restons toutefois optimistes, nous espérons que les destinations de proximité comme la Grande-Bretagne ou Malte seront ouvertes. Pour les destinations plus lointaines, ce sera plus compliqué. Des pays comme l’Australie prévoient déjà que leurs frontières ne rouvriront pas avant janvier 2022… », avance, prudente, Sabine Bonnaud, déléguée générale de l’autre grand sceau du séjour linguistique, l’Union nationale des organisations de séjours éducatifs, linguistiques et formation en langues (Unosel).

Toutes les formules seront bien ouvertes à la réservation : séjours classiques (cours le matin, activités l’après-midi), séjours en immersion (avec ou sans cours), séjours en écoles de langues, summer camps. Les organisateurs se préparent à la réactivité en fonction des possibilités, même s’il est fort probable qu’ils devront adapter leur offre au dernier moment en fonction de la situation sanitaire. « L’offre risque fort, de fait, de se montrer plus réduite que d’habitude, il est préférable de ne pas trop tarder à réserver, en privilégiant les destinations de proximité », conseille Sabine Bonnaud. Il est également vivement recommandé de souscrire une assurance annulation de dernière minute.

À ce jour, tous les organisateurs respectent scrupuleusement tous les protocoles sanitaires en place en France et à l’étranger sur tous les aspects du séjour : transport, hébergement et cours. « Quant au test PCR, il est encore impossible de dire avec certitude s’il sera exigé ou non pour les séjours de l’été », indique Éric Soulard. « Tout va dépendre des conditions fixées par chaque pays sur l’entrée et sortie du territoire, ainsi que des protocoles fixés par les ministères notamment pour l’accueil collectif de mineurs », note de son côté Sabine Bonnaud. 

Anna Guiborat

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