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En matière de séjour linguistique, le choix pour son enfant est toujours très difficile. Après la destination, le type de séjour, il est nécessaire de faire un choix sur la durée. Une semaine, deux, un mois ? Et pourquoi pas une année scolaire entière ? Même si ce choix peut faire peur et pour vous et pour votre enfant, cette étape est un cap à franchir ensemble. Bien sûr, ça n’est pas la peine de forcer qui que ce soit. Surtout, si la motivation n’est pas au rendez-vous ! La décision est importante à prendre. Au vu du système scolaire français, si votre enfant part une année scolaire entière à l’étranger, « on dit » bien souvent que cette année est une année de perdue. Oui, perdue effectivement, car votre enfant va être obligé de redoubler mais imaginez ce qu’une année à l’étranger peut lui apporter. Avez-vous bien réfléchi à tout ce qu’il pouvait y gagner ? Les experts de différents organismes de séjours vous dressent la liste des bonnes raisons d’envoyer votre enfant à l’étranger sur du long terme.

1-Meilleure maîtrise de la langue

Tous les experts s’accordent à dire que, plus la durée du voyage est longue, plus l’apprentissage de la langue se fait naturellement. « Intégré à la vie d’une famille, le jeune apprend la langue étrangère comme une langue maternelle » explique Jean-Michel Roques, directeur du développement chez JEV Langues. En partant un an, le jeune à la certitude de revenir bilingue contrairement à ceux qui ne partent que quelques semaines. Un trimestre est perçu par les jeunes comme « trop court », Christine de Chanaud, directrice et fondatrice de Home Abroad, en est persuadée, « les jeunes en revenant de séjour me disent que de rester un trimestre est le temps idéal pour commencer à être à l’aise avec la langue mais que ça n’est pas assez pour devenir bilingue». Il est vrai que les pays anglophones sont les plus prisés car tout le monde le sait, savoir parler anglais est devenu quasi-obligatoire dans n’importe quel secteur que ce soit.

2-S’adapter à la culture locale et à la famille

Le jeune doit, de base, faire preuve d’une grande motivation pour ce type de séjour. Il doit se faire une place dans la famille dans laquelle il vit, ça n’est pas juste un hôtel. Coralie Briche, coordinatrice du programme High-School chez STS, pense qu’il est évident que « le jeune se mette au rythme du pays, se glisser dans la peau d’un jeune local. A ce stade, on est plus un invité ! ». Aller au lycée seul, « s’intégrer à une classe, passer les fêtes de fin d’année » est une expérience unique en son genre confirme Anne-Marie Le Foll, coordinatrice des programmes chez YFU. Christine de Chanaud de chez Home Abroad, rajoute qu’ils peuvent « aller à la Prom’ ou encore faire partie d’un groupe de sports ». L’intégration du jeune est donc totale.

3-Gagner en maturité

Les organismes s’accordent aussi sur le fait que le gain de maturité chez le jeune est phénoménal. Ce type de voyage d’une durée d’une année scolaire est conçu pour des jeunes ayant environ entre 15 et 17 ans. Lucile Tinchant qui est responsable de la presse pour SILC, déclare que « partir 1 an à l’étranger revient à gagner près de 3 ans en maturité ». Ils passent de l’étape adolescent à jeune adulte. « Grandir en accéléré, sans la famille, être autonome et indépendant, voici des bons qualificatifs du séjour longue durée » répète Coralie Briche chez STS. Les anciens de chez NACEL reviennent témoigner de leurs expériences et « on entend souvent : « cette expérience m’a changé » » décrit Anelise Lacan, secrétaire.

4-Découvrir « l’étranger »

Par l’étranger, les experts l’entendent dans un sens vaste. Il faut comprendre que c’est l’une des premières expériences loin des parents et surtout pour autant de temps. Les repères tombent, non seulement ceux familiaux mais aussi les codes ne sont pas les mêmes dans un pays étranger. Que ce soit au niveau vestimentaire, du langage, du physique ou autre, tout le monde revient au même niveau. Coralie Briche explique qu’un jeune en revenant d’un voyage fait avec STS lui a dit : « j’ai appris à ne plus juger ». Une petite victoire à l’âge ou l’apparence est essentielle.

5- Un plus pour l’avenir

Jean-Michel Roques chez JEV Langues est persuadé qu’une expérience pareille est un point essentiel sur un CV. « Alors oui, votre enfant perd un an mais préférez-vous qu’il se retrouve diplômé et au chômage à 23 ans, plutôt que d’avoir son diplôme à 24 ans et une expérience sur son CV qui fera toute la différence ? » Les parents ne s’en rendent pas compte sur le moment car faire partir son enfant est un investissement sur le long terme. Ce qui revient à l’oreille des organismes comme NACEL se sont que les jeunes repensent totalement leurs projets professionnels où trouvent carrément leur voie grâce à cette expérience unique.

Article réalisé par Marie Bertille Cardera

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