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Voici 5 sports qui forgent le caractère. Vos enfants, en cette rentrée de septembre, se tournent de plus en plus vers des disciplines originales qui forgent le caractère. Si vous avez le club aux alentours de chez vous…

Quel sport ? C’est la question d’automne. Celle qui remplit les clubs ou les déleste. Les petit·es sportif·ves, en bons défricheurs du monde, ignorent le plus souvent leurs aptitudes propres et ne se repèrent que par le moyen de la comparaison avec les copains… Quand la télévision n’est pas le juge arbitre. Ou que les parents n’ont pas un vieux compte à régler avec leurs ambitions inassouvies. Tu seras champion de tennis, mon fils, ma fille (ça avait bien réussi au père des sœurs Williams). Mais pourquoi ne pas penser à des disciplines un peu terres vierges, inexplorées car inconnues ? Comme ces cinq pistes novatrices.

1. La capoeira

Le mélange de la créativité et de la force brute. La capoeira, danse combative, art martial où la beauté du geste joue le plus grand rôle, nous vient tout droit du Brésil, pays du métissage, où elle était jadis pratiquée par les esclaves noirs. Tout est ici dans le pied, car il s’agit dans cette boxe étonnante de faire trébucher l’autre par un croc-en-jambe presque aérien. Le tout sans les mains, interdites, qui servent seulement de point d’équilibre. Cette danse, car c’est bel et bien une danse, se joue, contrainte supplémentaire, au cœur d’un cercle restreint dessiné sur le sol (roda) et d’où les deux joueurs ne doivent jamais s’extraire. En principe, le public, regroupé autour du match, applaudit, chante ou fait de la musique, comme pour accompagner le rythme endiablé de ce sport formidable. Licenciés France : 200 000.

2. La pelote basque 

Discipline reine et porte- étendard de la culture basque, la pelote est, comme le tennis (plus mondialement renommé), un dérivé de l’ancien jeu de paume, distraction sportive dont raffolaient les nobles d’antan. Ce sport de gentlemen et d’esprits de caractère accède, depuis quelques années, à une plus juste renommée nationale. Des clubs s’ouvrent peu à peu dans la France entière. Pour y jouer, rien de bien sorcier, une fois que chacun dispose du fameux grand chistera en bois de buis (les meilleurs). Ce gant étonnant sert de raquette et accompagne le mouvement de la balle d’une façon saisissante. Il suffit de se placer contre un mur, disposés en équipe, et de regarder la balle ricocher à la vitesse de l’éclair. Jadis discipline olympique, ce grand sport populaire et régional vit ces temps-ci un retour en grâce. Licenciés France : plus de 16 000.

3. La natation synchronisée

Comment oublier les gracieux mouvements ondulés de Muriel Hermine aux JO de Séoul ? La natation synchronisée, fière discipline olympique, continue d’attirer les jeunes adeptes, malgré son caractère exigeant, aux intersections de bien des talents. Il faut à la fois le sens de la respiration, la force musculaire, la souplesse, la dextérité, la grâce… Et l’âme d’une véritable sirène de bassin (ou d’un dauphin). Superbe à observer, le spectacle de cette danse des eaux, très bien exécutée, réclame aussi le souci du collectif. Bonne nouvelle, depuis l’an 2000, la natation artistique est ouverte aux garçons. Mais seulement en amateur. Aux JO, seules les femmes concourent. Une exception partagée avec la gymnastique rythmique. Laissons à ces dames l’excellence de ces disciplines extraordinaires ! Licenciés France : La Fédération française de natation voudrait licencier d’office tous·tes les adhérents·es pour revendiquer quelque 500 000 licencié·es.

4. L’escrime

Affrontements à fleurets mouchetés. Héritière des duels et de l’esprit des mousquetaires, la belle escrime ravit à chaque édition les téléspectateurs des JO. Derrière leurs combinaisons de spationautes, les deux compétiteurs tentent de toucher l’autre au moyen de leur sabre ou de leur épée. Mais attention ! Régie par bien des codes dont certains viennent tout droit de la chevalerie, l’escrime exige, comme chaque sport de combat, une forte maîtrise de soi. De plus, même si la discipline s’ouvre grâce aux efforts de la fédération, elle reste tout de même assez onéreuse. Mais l’intention est là : on peut s’en sortir à partir de 200 euros par an (matériel inclus) pour un enfant ou ado. Licenciés France : après un record d’affluence en 2008-2009, la crise sanitaire a fait perdre à la Fédération français d’escrime 24 % de ses licencié·es à 41 247.

5. Le kayak

Envie de vert ? Votre enfant doit faire du kayak. Sport de nature, d’essence et de découvertes multiples, ce sport éveillera en lui un désir aventurier. Vie à la ville ou à la campagne, c’est toujours possible. En ville ? Il existe forcément un point d’eau en banlieue. En campagne ? Il existe un lac ou un bassin dans le coin. Moyen utile de sortir du gymnase pour s’aérer et enfin contempler cette nature sauvage. Sport formidable pour les petits poètes en herbe qui se régaleront du spectacle des hérons dans le petit matin frileux. On appréciera aussi sa variante plus intrépide, lorsque le courant vient à s’accélérer, abrupt et brutal. Licenciés France : 365 000 dont 80 000 annuels permanents.

Valentin Gaure

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