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Entre 2001 et 2010, l’usage des deux-roues dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux a triplé, d’après une enquête réalisée par l’observatoire de mobilité d’Île-de France. Un essor toujours aussi fort aujourd’hui, avec la multiplication des concepts et des équipements qui conviennent à tous. Zoom sur l’univers des deux-roues pour tous.
Le scooter, la solution pour les actifs
Cela vous est forcément déjà arrivé. L’heure de pointe, en voiture et coincé dans les bouchons. Il fait chaud et vous allez arriver en retard. Eh bien de plus en plus d’actifs ont troqué leur « quatre-roues » pour un « deux-roues ». Résultat, gain de temps de parcours et commodité pour se garer.
36 % des usagers de deux-roues motorisés sont des cadres. C’est ici que le service Cityscoot entre en jeu. Créé par Bertrand Fleurose, ce concept propose des scooters électriques en libre-service facturés à la minute. L’intérêt de ce service ? Écologique, facile d’utilisation et accessible à tous les détenteurs du BSR minimum. Les jeunes de 18 ans et plus sont également concernés par ce service. Disponible de 7 heures à 23 heures pour le moment, cette tranche horaire particulière est voulue d’après Vincent Bustarret, membre du projet Cityscoot : « C’est le soir où on peut le plus voir les comportements à risques, surtout auprès des jeunes. Nous avons appliqué cette tranche horaire pour rassurer les parents notamment, pour qu’ils aient confiance en ce service. »
Une mesure de sécurité bienvenue pour les parents inquiets pour leur progéniture. De plus, la location inclut systématiquement une assurance tous risques de la société Allianz. 150 scooters ont servi pour la période de test à Paris, mais le 21 juillet 2016, Cityscoot a opéré une levée de fonds colossale de près de 15 millions d›euros pour le déploiement de 1 000 scooters supplémentaires.
Tarif : 0,20 € à la minute.
Le hoverboard : le futur pour les jeunes ?
En 1989 sort Retour vers le futur 2 de Robert Zemeckis. Lors de son voyage dans le temps, le héros atterrit en l’an 2015, et tout de suite le monde s’emballe face au « hoverboard ». Ce skateboard dépourvu de roues et capable de léviter fait rêver. Aujourd›hui, soit un an après l›arrivée de Marty dans le futur, où se trouve donc cet hoverboard ?
Eh bien il possède deux roues, des batteries au lithium et ne lévite pas au-dessus du sol. Mais le succès est pourtant immédiat en 2015, où aux États-Unis un hoverboard se vendait toutes les deux minutes. Alors quel intérêt pour les jeunes ? Le déplacement sur des distances courtes à moyennes, avec un effort minimum et un style maximum. Facile d’utilisation, il ne faut que dix minutes environ pour comprendre le système gyrostatique et apprendre à se tenir sur la bête. Capables d’atteindre autour des 20 km/h, des modèles permettent d’avoir accès à n’importe quel type de terrain en fonction des types de roues choisies. Il existe plusieurs modèles qui conviennent à tous les âges et tous les usages. Aujourd’hui en passe de devenir un sport extrême, des sociétés commercialisent des hoverboards plus solides et renforcés avec des coques de protection antichocs. D’autres proposent des exemplaires pour les enfants, moins rapides et moins lourds. Enfin, des enceintes ont été intégrées aux hoverboards les plus récents, pour pouvoir écouter de la musique depuis son téléphone via Bluetooth, tout en traçant sa route. Certains modèles possèdent des lumières LED puissantes, visibles le jour et la nuit, pour assurer un maximum de visibilité à l’usager et aux potentiels véhicules à proximité. Comptez 750,00 € pour un appareil de qualité et fiable sur la durée.
Et pour tout le monde ?
Le vélo reste sans conteste le moyen le plus pratique et le plus facile d’accès. Les grandes villes ont déjà investi dans des services (comme le Véli’b à Paris ou le Vélo Star à Rennes) pour désengorger les routes et les transports. Et les associations qui prônent l’usage du vélo sont légion. C’est le cas de MDB (Mieux se déplacer à Bicyclette) une association qui milite pour l’amélioration des conditions de circulation à bicyclette au quotidien. La secrétaire générale et porte-parole Kiki Lambert nous explique le concept de son association : « On pense que c’est un moyen de transport vertueux qui fait du bien à tout le monde. Il faut que l’on prenne en compte le vélo à chaque décision municipale ou régionale, lors des projets d’aménagements sur la route par exemple. »
La Mairie de Paris projette déjà de créer une grande autoroute cyclable qui traversera la capitale. Un autre projet parle d’ouvrir l’accès au boulevard périphérique pour les cycles et les piétons. Ce qui n’est pas pour déplaire à cette association. Rassemblant près de 1 000 adhérents, elle organise tous les ans une grande convergence francilienne. Une mobilisation manifestante à vélo, avec des adhérents venus de toute l’Île-de-France. Les manifestants viennent de très loin parfois : de Meaux, d’Arpajon ou même de Senlis dans l’Oise.
« On a de tout, de tous les âges. On propose des activités à tous, des balades, etc. Des gens sont là pour militer, des gens qui veulent apprendre à faire du vélo. Pour les balades il y a vraiment de tout, des jeunes étudiants, des retraités, des employés. »
Aujourd’hui le vélo rassemble de plus en plus d’adeptes, à tel point que l’on parle carrément de révolution. Ou plutôt de « vélorution », du nom de cet atelier collectif qui possède des antennes dans plus de 30 villes de France. Il regroupe des passionnés de cyclisme, qui viennent apprendre à réparer leur monture, à faire des rencontres entre mordus de vélo également. Les débutants peuvent également suivre des cours pour apprendre à faire du vélo, qu’ils soient enfants ou adultes. Il n’est donc jamais trop tôt ni trop tard pour changer sa façon de se déplacer.
Sébastien Zabbah