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Il n’existe pas d’âge idéal pour sevrer un bébé. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande l’allaitement exclusif jusqu’aux six mois de l’enfant. Peu importe quand il se produit, le sevrage est une étape importante de l’allaitement. Il faut simplement le mettre en place en douceur et rester le plus possible à l’écoute de son bébé pour ne pas le brusquer.
Supprimer les tétés petit à petit
L’idéal est de commencer le sevrage en même temps que la diversification, soit entre quatre et six mois du bébé. Il convient d’éliminer d’abord, petit à petit, les tétées de la journée. Au déjeuner, si le bébé n’a pas encore commencé à manger des produits laitiers (yaourts nature, fromage blanc ou brassés), on va lui proposer le sein après qu’il a fini de manger ses légumes. Attention à allaiter toujours après le repas et non l’inverse. Dans le cas contraire, le bébé risque de ne pas trop manger son plat ensuite. Plus le bébé va consommer de nourriture solide, moins il boira du lait. Grâce à quoi, la production du lait va diminuer avec le temps. Et une fois que le bébé sera prêt, on pourra lui proposer un petit yaourt à la place du lait maternel. Il faudra procéder de la même manière à l’heure du goûter (sans forcément remplacer par la suite le lait maternel par un produit laitier).
Les tétées du matin et du soir sont à arrêter en dernier car ce sont souvent celles que les enfants préfèrent le plus. De nombreuses mamans parviennent à les conserver pendant des mois, même après être retournées au travail. Plus tard, ces tétées seront remplacées par du lait artificiel (le pédiatre ou la puéricultrice de PMI vous guideront sur la marque à choisir). Si bébé n’a jamais bu au biberon, il faudra prendre son mal en patience et lui apprendre à y boire. Pensez bien à choisir la bonne tétine avec un débit assez faible au début.
Si vous allaitez encore la nuit, espacez dans un premier temps les tétées nocturnes ou raccourcissez, si possible, le temps de l’allaitement. Puis, supprimez-les tout doucement, en demandant à votre conjoint de se lever pour bercer ou caresser doucement le bébé, pour l’aider à s’endormir. Ainsi il ne sera pas tenté par l’odeur du lait maternel qui l’attire certainement s’il dort encore dans votre chambre ou bien quand vous le prenez dans vos bras.
Faire le « deuil » de l’allaitement
La fin d’allaitement attriste certaines mamans, déçues de ne plus retrouver ce plaisir de sentir leur tout-petit lové contre leur peau. Le sevrage est donc vécu comme une séparation aussi bien par le bébé que par la maman. Pourtant, à un moment ou à un autre, il faut qu’une certaine distance se crée pour que bébé découvre le monde.
Le processus de sevrage sera long ou très rapide. Tout dépend de l’âge de l’enfant, de son tempérament et de son attachement au processus de l’allaitement. Il est généralement conseillé de prévoir environ quatre semaines pour un sevrage complet et en douceur. Rien n’empêche d’explorer le mode d’alimentation qui fait fureur pour préparer le petit omnivore, la diversification alimentaire.
Comment éviter l’engorgement ?
La fin de l’allaitement rime souvent, pour les seins de la maman, avec engorgement, potentiellement douloureux. C’est pourquoi, il est important de procéder au sevrage graduellement. Si la douleur mammaire se fait trop intense, n’hésitez pas à exprimer une petite quantité de lait ou de mettre parfois le bébé au sein pendant quelques minutes pour vous soulager. Au cours des semaines qui suivent le sevrage complet, un léger écoulement de lait est susceptible de survenir, pensez à utiliser des coussinets d’allaitement jetables.