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« Ne faites pas attention, il est timide. » Pour un jeune bambin, ces simples mots risquent de renforcer une timidité déjà manifestée. Surtout lorsque l’assertion s’énonce en présence d’inconnu·es. C’est le danger premier quand on définit quelqu’un : nier la possibilité qu’il a de changer ! Laborieux de se défaire du poids des étiquettes. Mais des solutions existent pour accompagner votre enfant à surmonter sa timidité.

 

Vous, parents, êtes inquiets parce que votre enfant ne se « mélange » pas avec ses camarades dans la cour de récréation. Ou lorsque votre petit·e rougit à la moindre sollicitation. Difficile de comprendre pourquoi un enfant est timide : tendance naturelle – certains bébés affichent un tempérament plutôt sage alors que d’autres ont du « caractère » – éducation et comportements des parents, peut-être eux-mêmes timides ou encore événements de vie et éventuels traumatismes. Peu importe, la timidité n’a rien d’une fatalité.

 

Les langues étrangères pour apprivoiser la timidité

« La timidité est une affaire de confiance en soi, alors l’apprentissage par l’oral doit être encouragé […] On doit favoriser la prise de parole », lance Julie Boucon, cofondatrice de Holy Owly, une application dédiée à l’apprentissage des langues étrangères pour les enfants âgés de 3 à 12 ans. Derrière ce « on », l’Éducation nationale, au premier chef. Contrairement à d’autres pays, anglo-américains par exemple, les petit·es Français·es s’expriment bien trop peu à l’école : « Les enfants américains, déjà à 4-5 ans, se montrent plus à l’aise pour parler en public, chanter. On remarque déjà des différences à cet âge », illustre Julie Boucon. Laquelle constate le bienfait des langues étrangères sur les enfants. « Plus tôt on les apprend aux enfants, plus tôt ils comprennent qu’il existe d’autres pays, d’autres cultures, c’est essentiel pour pousser les enfants à la découverte de l’autre », explique notre experte.

L’école, mais aussi les parents, doivent beaucoup plus valoriser des compétences comportementales comme la créativité, la curiosité et même la confiance en soi, bref les soft skills – dites compétences générales – qui, reléguées au second rang au cours des premiers âges de la vie, demeurent attendues et bien vues sur le marché du travail.

 

Ne jamais renvoyer son enfant à sa timidité !

Hormis les langues étrangères et le système éducatif dans son ensemble, les parents ont tout intérêt à inscrire leur petit·e à un sport ou à une activité régulière : côtoyer d’autres enfants deviendra habituel pour lui ! Pour pallier un manque de confiance, inscrire son enfant au théâtre lui donnera le moyen d’apprendre la prise de parole en public – plus facile de jouer un personnage au départ… ce ne sera pas vraiment lui qui prendra la parole. Sans oublier les sports de contact comme le judo ou le karaté. L’objectif ? Lutter contre un sentiment d’infériorité, source de timidité.

Brusquer un enfant ou le renvoyer systématiquement à sa timidité sera contreproductif. Au contraire, n’hésitez pas à valoriser l’enfant timide pour ses petites actions, même anodines, du quotidien – aller chercher le pain, passer un coup de téléphone, prendre la commande de toute la famille au restaurant et tant d’autres initiatives.

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