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« Non ! J’ai pas envie d’y aller… » Le dimanche soir ou le lundi matin, les parents entendent bien des fois ce refrain. À partir de quand ce manque de motivation se meut-il en refus scolaire anxieux ?
La phobie s’apparente à un trouble anxieux involontaire qui provoque des angoisses chez l’enfant. Stephan Valentin, docteur en psychologie, auteur de La phobie scolaire. Comprendre pour agir (Ed. Enrick B, 2016) explique que « le refus de se rendre à l’école provient de raisons irrationnelles et que la résistance est très forte si les parents demandent voire forcent les enfants à aller à l’école ». Si on contraint l’enfant à se rendre à l’école, ses angoisses s’accentuent. Si on autorise l’enfant à ne pas aller à l’école, il pourrait ne plus y retourner. Les parents sont de plus en plus confrontés à ce dilemme qui semble inextricable…
Un trouble non reconnu
On considère la phobie scolaire comme la manifestation de troubles psychiques, mais jamais comme un trouble en tant que tel. Jean Guillonneau, pédopsychiatre, qui a été responsable de plusieurs unités pour adolescents, explique que « la phobie scolaire n’est pas à ce jour catégorisée comme un trouble psychique en soi et qu’elle n’est pas considérée comme une maladie à part entière, mais comme un syndrome ou un ensemble de manifestations, où les troubles psychiques – reconnus comme tels – sont sous-jacents : phobie sociale, différents types d’angoisse, dépression… ». Par conséquent, les médecins ne cherchent pas à soigner la phobie scolaire, mais les troubles psychiques qui l’occasionnent. « Les troubles anxieux sont bien classifiés, explique Hélène Denis, psychiatre pour enfant et adolescent au Centre hospitalier universitaire de Montpellier, qui rappelle les définitions du DSM 5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) : une anxiété de séparation, une anxiété sociale, des troubles paniques, un trouble anxieux généralisé, un TOC. Le jeune qui refuse d’aller à l’école souffre souvent d’un ou de plusieurs de ces troubles anxieux tellement son anxiété est importante. » Par exemple, une angoisse de séparation (le fait d’être éloigné de ses parents) mêlée à une anxiété sociale (la peur du jugement des autres). Une anxiété de performance (la peur des résultats, de ne pas y arriver, de décevoir) associée à un trouble panique.
Dans la nosographie internationale, la phobie scolaire n’existe pas. À chaque fois, on invoque d’autres troubles spécifiques. « Le refus scolaire anxieux n’est pas un trouble reconnu car les tableaux sont très hétérogènes. Partant, on cherche les troubles anxieux sous-jacents pour mettre en place des thérapeutiques adaptées à chaque trouble », précise Hélène Denis, auteur de Traiter les troubles anxieux chez l’enfant et l’adolescent. Du diagnostic à la prise en charge (Ed. Dunod, 2017). La phobie scolaire n’est reconnue et isolée que dans la classification française des troubles mentaux. Nicole Catheline, pédopsychiatre au Centre hospitalier Henri Laborit de Poitiers, rappelle qu’ « il n’y a que dans la classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent (CFTMEA) qu’on reconnaît la phobie scolaire comme quelque chose qui pourrait s’étudier comme un concept ».
Une angoisse insaisissable
Laurent Holzer, privat-docent, maître d’enseignement et de recherche au Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’Université de Lausanne, appelle refus scolaire « la difficulté à se rendre, à être ou à rester à l’école associée à une détresse émotionnelle, plus particulièrement anxiété et dépression ». Si la définition de la phobie scolaire fait consensus, les causes sont multiples, hétérogènes et dépendent de chacun. Jean Guillonneau déclare que « c’est une entité floue, complexe, multifactorielle, qui est à chaque fois une histoire personnelle et relationnelle connaissant un développement dans le temps ». Et Hélène Denis de préciser qu’ « il n’y a pas de causes a priori produisant nécessairement le refus scolaire anxieux. Chacun a une histoire et se fixe sur un point particulier. Le trouble anxieux provient d’un parcours individuel qui interdit une généralisation abusive ». Toute la liste des troubles anxieux et dépressifs peut être égrainée pour trouver les causes du refus scolaire : le stress post-traumatique pour l’élève victimisé en milieu scolaire, la phobie sociale, l’anxiété de performance, la dépression, l’addiction, les troubles du comportement qui poussent à défier l’autorité et les règles… Jean Guillonneau théorise ainsi sa pratique : « Dans le cas de la phobie scolaire, aux familles qui pensent qu’il faut d’abord comprendre pour pouvoir traiter, j’explique qu’il faut progresser et soigner ensemble, que la compréhension apparaît au fur et à mesure. » Les causes de l’angoisse sont donc bien difficiles à déterminer. Fanny Vandermeersch, professeur de français au collège Albert Camus de Lumbres, auteur du roman Phobie (Ed. Le Muscadier, 2017) explique que son journal intime fictionnel est « à destination du public scolaire à partir de la sixième, mais aussi des parents car il permet de mieux comprendre les mécanismes de la phobie scolaire ».
Pour comprendre et soigner le trouble, il ne faut pas réduire l’enfant à son statut d’élève. « La phobie scolaire est une conduite au sens de l’aboutissement de quelque chose. On ne peut rabattre l’explication de la phobie scolaire sur une seule cause. Certains enfants ont du mal à se séparer des parents, d’autres ont du mal à investir une pensée personnelle au moment du lycée, d’autres encore sont malmenés par l’école parce qu’ils sont précoces ou Dys, d’autres s’inquiètent de la vie et de ce qu’ils vont devenir », affirme Nicole Catheline, co-auteur de Les phobies scolaires aujourd’hui. Un défi clinique et thérapeutique (Ed. Lavoisier, 2016). Il semble donc impossible d’uniformiser les soins afin de mettre en place un protocole unique. Traiter la phobie scolaire, c’est tenir en même temps tous les aspects de la vie d’un individu.
Le week-end et pendant les vacances, pas de phobie scolaire.
De la phobie au refus scolaire
Le terme de phobie ne convient pas pour caractériser le trouble dont souffre l’élève. D’ailleurs, l’expression « phobie scolaire » tend à disparaître de la littérature scientifique. Hélène Denis explique que « le terme «phobie scolaire» n’est plus acceptable car les objets d’anxiété sont très différents les uns les autres ; depuis dix ans, on préfère l’expression de «refus scolaire anxieux» ». De plus, le refus scolaire n’est pas toujours produit par le rapport à l’école, ni par l’école elle-même. Pour Fanny Vandermeersch, « il y a autant de causes qui produisent la phobie scolaire que d’élèves souffrant de phobie scolaire. La phobie peut même n’avoir aucun rapport avec l’école et sa cause être tout à fait extérieure à l’école ».
La phobie correspond à une réaction d’aversion très vive, irraisonnée et presque instinctive qui se cristallise d’abord sur l’école, surtout parce que c’est à l’école que l’enfant passe le plus clair de son temps. « Dans la conception psychanalytique de la phobie scolaire, il s’agit d’un déplacement d’une source d’angoisse liée à une situation sur une autre. Ainsi, l’anxiété de séparation se révèle à l’école car celle-ci impose une séparation physique et psychique (penser par soi-même), c’est souvent le cas des plus jeunes. Pour d’autres, souvent plus âgés et déjà pris dans les turbulences des remaniements psychoaffectifs de l’adolescence, la phobie scolaire correspond à une inhibition de penser », explique Nicole Catheline, auteur de Psychopathologie de la scolarité (Ed. Elsevier Masson, 2012). Le refus scolaire peut également provenir de la présence de troubles des apprentissages ou d’angoisses concernant l’avenir. « Selon une approche schématique issue du modèle cognitivo-comportemental, on peut classer les causes du refus scolaire en termes de renforçateurs positifs ou négatifs. Dans l’anxiété de séparation, l’enfant obtient un regain d’attention de la part de ses parents. Il croit gagner quelque chose (renforçateur positif). À l’inverse, les élèves qui ne vont pas à l’école pour éviter des situations sociales aversives (phobie sociale, anxiété de performance ou harcèlement) croient échapper à quelque chose de désagréable (renforçateur négatif) », distingue Laurent Holzer, qui a dirigé l’ouvrage Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Une approche basée sur les preuves (Ed. De Boeck Solal, 2014).
Je hais les dimanches !
« Le plus souvent, les symptômes physiques liés à la phobie scolaire n’existent pas le week-end ni pendant les vacances, mais réapparaissent en général de manière très vive le dimanche soir ou le lundi matin parce qu’il correspond au début d’une nouvelle semaine d’école », rappelle Stephan Valentin, thérapeute et conférencier. Les troubles physiques liés à la phobie scolaire, comme les maux de ventre ou les palpitations, n’ont pas de cause organique. « L’angoisse peut être verbalisée mais souvent elle s’exprime par des somatisations : vomissements le matin, maux de ventre, crises de pleurs, troubles du sommeil, perte d’appétit… Ces manifestations somatiques sont en fait le symptôme de l’angoisse du retour à l’école. » Pour le médecin de famille, aucune maladie. Donc, les parents pensent que l’enfant est simplement de mauvaise volonté. « Les troubles somatiques (maux de ventre, vertiges, céphalées…) en lien avec les troubles anxieux sont des troubles fonctionnels dans la mesure où aucune cause organique ne les engendre. Cependant, les maux de tête répétés sont bien réels même s’ils ne proviennent que de manifestations anxieuses et pas d’une méningite ou d’une hypertension intracrânienne », ajoute Laurent Holzer.
L’enfant souffrant de phobie scolaire n’est pas un malade imaginaire. « Si un élève est souvent absent de l’école, il ne faut pas toujours chercher les causes trop loin. Proportionnellement, les douleurs du tractus gastro-intestinal ont bien plus de chance d’être causées par le trouble anxieux que par une maladie rare comme la maladie de Crohn par exemple. C’est au psychiatre de creuser les raisons psychologiques pour lesquelles l’enfant ne va pas à l’école. » Les parents disent souvent de l’enfant qu’il n’a pas envie, qu’il fait une crise et préfère l’école buissonnière. Souvent, ils obligent l’enfant à prendre le chemin de l’école, donc à se confronter à sa phobie. Or, « si on force l’enfant à aller à l’école, on risque de produire en retour des pleurs, des cris, des agitations, des peurs paniques, parfois de la violence. Dans ces moments-là, il est absolument impossible de parler ou de raisonner avec l’enfant tant l’angoisse est intense », explique Stephan Valentin.
Une école anxiogène
Si on ne correspond pas aux attentes des instituteurs et des parents, on se fait gronder deux fois. On observe des pensées suicidaires chez des enfants de huit ans et le refus scolaire peut apparaître dès la maternelle. L’anxiété de performance, le harcèlement, les remarques des enseignants, la pression de l’orientation peuvent éloigner durablement les élèves de l’école. Selon Hélène Denis, « les jeunes sont très anxieux et leurs parents ne le sont pas moins. Ils ont beaucoup de mal à trouver des moyens pour rassurer leur enfant afin qu’il aille quand même à l’école. Et ne pas aller à l’école aggrave encore la situation ». Les parents mettent une pression énorme sur l’enfant en ce qui concerne la réussite scolaire car ils voient en elle l’avenir de leur enfant.
C’est pourquoi l’enfant n’a pas de répit. Il doit toujours être à la hauteur. « L’école et la société sont parfois anxiogènes. À force de mettre un élève hypersensible sous pression avec les notes, les appréciations ou les remarques, celui-ci finit par refuser l’école », soutient Fanny Vandermeersch. Le corps enseignant doit chercher à comprendre les causes de l’absentéisme de l’élève. Mieux vaut ne pas dire d’emblée que l’absentéisme est dû à la mauvaise de foi de l’élève, et rechercher les causes qui provoquent réellement l’absence. Les forces et les contraintes imposées par l’école sur l’élève sont parfois vécues comme de véritables constrictions. Nicole Catheline, présidente du conseil scientifique de la Société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et disciplines associées, soutient que « peut-être que l’anxiété est une réaction saine devant une situation folle ; la scolarisation pour tous, la scolarité le plus tard possible, la pression scolaire, l’orientation… font que l’école est parfois inadaptée à l’enfant ».
La phobie scolaire peut n’avoir aucun rapport avec l’école.
Trop d’école buissonnière
« Le diagnostic n’est pas très compliqué à poser. Sans pathologie organique avérée qui nécessiterait des soins ou du repos hors de l’école et justifierait alors l’absence, plus de 10 % d’absence à l’école signifie refus scolaire anxieux », soutient Laurent Holzer, clinicien pédopsychiatre, directeur de l’Unité d’hospitalisation psychiatrique pour adolescents du Centre hospitalier universitaire vaudois à Lausanne. Les certificats médicaux répétés du médecin de famille ou du pédiatre doivent alerter les parents autant que l’école. « Avant de ne plus aller à l’école, les professeurs peuvent repérer des signes avant-coureurs : retards, demandes répétées pour aller à l’infirmerie, oublis des affaires pour le sport, absences qui s’accumulent… », a remarqué Fanny Vandermeersch. Si à chaque rentrée des classes ou tous les lundis matin, l’enfant a mal au ventre et ne dort pas bien, les parents peuvent se questionner. « Si, à trois rentrées de vacances successives, les troubles se répètent, c’est le moment de consulter et sans attendre, ce dès l’école élémentaire. L’anxiété présente n’est pas normale et risque de croître », précise Nicole Catheline. Quand quelque chose se répète, dure et s’amplifie, c’est le signe d’une pathologie. Cela dit, « il ne faut pas trop tarder à remettre l’enfant à l’école. Moins l’enfant est à l’école, moins il a envie d’y retourner. Il faut essayer de maintenir un temps à l’école, même partiel, car il est très difficile une fois sorti d’y revenir ».
Un dialogue de sourd
La phobie scolaire peut donner lieu à une phobie sociale. Le harcèlement, les troubles des apprentissages, la pression scolaire et parentale, le divorce des parents, un décès, un viol sont autant de raisons – même s’il en existe d’autres – de vouloir rester à la maison. « La première chose à mettre en place c’est un dialogue avec l’enfant. Les parents doivent accepter ce que dit l’enfant et comprendre qu’il souffre réellement de phobie scolaire, qu’il ne s’agit pas d’un caprice passager. J’ai voulu écrire un témoignage afin que les jeunes se sentent moins isolés », rappelle Fanny Vandermeersch, auteur du roman Phobie. L’enfant ne doit pas s’isoler en refusant l’école et en restant prostré dans sa chambre. Le refus scolaire n’est pas un refus de l’école ni une négation de l’apprentissage, mais un refus de la relation avec l’école et avec ce qu’elle représente dans l’esprit de l’enfant. « L’élève a toujours envie d’apprendre, mais il est complètement bloqué ou tétanisé devant l’idée même de se rendre à l’école. » A eux seuls, les parents peuvent rassurer l’enfant. Mais, il est peu probable que le dialogue avec les parents suffise à limiter l’expression des troubles anxieux. « Les parents peuvent vite se sentir perdus face au refus scolaire de leur enfant. Ils ne savent plus comment persuader leur enfant et d’ailleurs souvent ils ne comprennent même pas la raison de son refus car l’enfant ne sait pas l’expliquer lui-même et se referme. Mieux vaut consulter un spécialiste pour libérer la parole de l’enfant », préconise Stephan Valentin.
Retrouver le chemin de l’école
« Comme la phobie scolaire ne se laisse pas circonscrire dans une définition et que chacune de ses manifestations individuelles est différente, le jeune, sa famille, les enseignants, les médecins et les psys doivent inventer à chaque fois, en concertation, les mesures thérapeutiques, palliatives ou correctrices », conseille Jean Guillonneau. La compréhension des causes des troubles se fait peu à peu. En matière de phobie scolaire, il n’existe pas de traitement unique. L’approche s’adapte à l’enfant et à son vécu. « Tous les professionnels de santé de l’enfance et de l’adolescence ont rencontré des jeunes souffrant de trouble scolaire anxieux. Ce trouble est de plus en plus fréquent », constate Hélène Denis. Il semble que l’école donne de plus en plus la parole à l’élève et que les vieilles méthodes d’humiliation n’ont plus cours. D’un autre côté, difficile d’affirmer sans être dogmatique que la société est plus anxiogène qu’auparavant. Il n’empêche que les troubles anxieux liés à la représentation de l’école augmentent. « En France, le retard de la reconnaissance du trouble scolaire anxieux est très important. La théorie cognitive et comportementale (TCC) est efficace puisque les élèves retournent à l’école. On apprend au jeune à gérer le stress, à se relaxer, à respirer, à s’adapter aux idées ou aux situations qui font peur. Mais cette approche suscite encore beaucoup de réticence en France », constate Hélène Denis qui recourt depuis dix ans à la TCC au Service de psychiatrie de l’enfance du CHU de Montpellier.
Phobie scolaire : difficulté à se rendre, à être ou à rester à l’école associée à une détresse émotionnelle.
Le traitement ne concerne pas seulement l’enfant et sa phobie, mais inclut toute la famille. « En thérapie, on veut aider l’enfant à se confronter à sa peur au lieu de la fuir ou de l’éviter. Le thérapeute veut éviter la chronicisation des troubles et favoriser le retour à l’école le plus vite possible, car plus l’absentéisme se prolonge, moins bon sera le pronostic. De toute façon, la réinsertion scolaire se fait progressivement », indique Stephan Valentin. Le traitement requiert la participation active de l’enfant et de sa famille. « Une prise en charge de toute la famille par un spécialiste est d’ailleurs conseillée, car cette situation peut être également très stressante et angoissante pour les parents et la fratrie. » Les parents, les professionnels de santé et l’école permettent tous ensemble de mettre en place un traitement adapté à chaque cas. Hélène Denis soutient que « le traitement est multidisciplinaire : on travaille sur l’anxiété du jeune, mais aussi sur le fonctionnement familial car la déscolarisation et l’anxiété à ce point ont forcément des répercussions sur la famille. De plus, il faut mettre un enseignement en place le temps de traiter cette anxiété et travailler avec l’établissement qui accueillera de nouveau le jeune ». Dans les cas les plus sévères de phobie scolaire, on peut scolariser l’élève à l’intérieur d’un hôpital pour l’habituer de nouveau à la situation scolaire. Par ailleurs, certaines molécules peuvent améliorer les troubles anxieux et les manifestations somatiques qui les accompagnent. « En complément d’une approche psychologique, on peut utiliser certains médicaments comme des antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la «recapture» de la sérotonine à des doses un peu plus élevées que celles qu’on donne dans le cas de troubles dépressifs », recommande Laurent Holzer. En général, il faut autant de temps pour remettre l’élève absent à l’école que de temps durant lequel il aura été absent. Après six mois voire neuf mois d’absence, il est très difficile de « rescolariser » un élève. D’où l’urgence du retour à l’école et du traitement adapté. n
Joseph CAPET