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L’Éducation est l’affaire de tous. C’est pour cette raison que nous sommes tous responsables. Symbole de la défense de la langue française et passionnée de Éducation, Alexandre Jardin nous fait part de sa vision d’une France superpuissance Éducative dont il rêve et qu’il tient à tous de réaliser. Entretien.

Comment s’est éveillée en vous cette prise de conscience du problème de l’Éducation ?

j’ai eu avec un de mes enfants une expérience prodigieusement catastrophique. Lorsqu’il était au CP, son enseignante s’est absentée car elle était enceinte. En six semaines, il a eu quatre remplaçantes. C’était au premier trimestre. Je me suis dit que je n’avais pas eu de chances et j’ai compensé en prenant les gamins qui habitaient dans la rue pour leur faire faire leurs devoirs. Ces enfants avaient un niveau troublant. Tant qu’il s’agit de chiffres, vous vous en fichez. Lorsqu’il s’agit d’un gamin qui joue avec le vôtre…

Vous avez réagi tout de suite ?

Au départ, je n’ai pas voulu voir. Je ne concevais pas un tel naufrage. Beaucoup de gens publiaient des bouquins catastrophistes. Je les regardais comme des hurluberlus, vaguement fachos, un peu réac, nostalgique d’une France qui n’a jamais dû exister. Longtemps, j’ai pensé que pour fabriquer de l’échec, il fallait de mauvais enseignants et j’en connaissais beaucoup de bons. Nous avons tous tendance à être lent à voir certaine chose quand elles sont énormes. Et puis, il y a des formes de vices que je n’envisage pas. Je ne pouvais pas imaginer que, collectivement, on ait pu laisser tomber le système aussi bas. Je ne pensais pas qu’il était possible que les cahiers soient dans cet état-là. J’avoue ma totale naïveté. Vous aurez beau être le meilleur prof de français au monde, si l’on vous envoie des gamins qui ne maîtrisent pas la syntaxe, je ne vois pas comment vous pourrez exercer votre talent.

Quel fut l’élément déclencheur de votre action militante ?

À l’occasion de la campagne présidentielle, j’ai créé le site www.commentonfait.fr et j’ai vu affluer des kilomètres de témoignages d’enseignants. Tous parlaient de l’absence de base des enfants lorsqu’ils entrent au collège. Il ne s’agissait pas de trois ou quatre témoignages, mais de 800. Tous allaient dans le même sens. Vous vous dites alors qu’ils ne se sont pas tous donné rendez-vous sur votre site…  Et puis, j’ai vu dans une zone pas spécialement difficile des cahiers d’élèves de CM2 qui m’ont désespéré. Les gamins que j’avais en face de moi avaient été ratés et allaient être détruits par le système dès l’année prochaine. Ces gamins n’avaient aucune syntaxe. Ils collaient les mots de manière phonétique, ne connaissaient pas la ponctuation.

Un système éducatif peut-il échouer alors qu’il a de bons enseignants ?

Un système puissant qui ne fonctionne pas ou très mal broie les bons enseignants. Il les réduit en morceaux, les démotive, les explose… Le système a la bêtise de croire qu’en critiquant les résultats, on remettait en cause ses membres. Nous avons en France à une sorte de réflexe Pavlovien professionnel : toute critique des résultats de l’école est vécue par l’enseignant comme une remise en cause de son propre travail. On maintient un système qui fait des victimes à n’en plus finir, dont les profs qui ne sont pas épanouis comment ils le devraient.

En quoi consiste cette immoralité ?

Il est immoral d’entretenir un système qui fait réussir les bons et les socialement favorisés. Nous affichons le désir de venir en aide aux milieux populaires via l’école, j’ai envie de le prendre au mot.

Que faut-il changer dans les programmes ?

La crise de fond de notre école primaire est si socialement ravageuse que l’on ne peut pas s’en tenir aux débats sur les méthodes d’apprentissage. Il va bien falloir que l’on remette totalement à plat les contenus. Recentrons-nous sur les fondamentaux. Renonçons à dessiner la coupe de la « Golden » ou de la « Granny Smith », tant que la règle du MBP n’est pas acquise. La vérité est que, ceux qui maîtriseront cette règle et sauront conjuguer auront les armes du pouvoir économique, politique, syndical. Si l’on considère que ce n’est pas grave pour les enfants des pauvres, il faut le dire clairement. Cela me met hors de moi. Aux enseignants qui arguent un discours de justification sociale, j’ai répondu « C’est justement avec ceux-là que l’école n’a pas le droit de transiger ! » Certains enseignants me disaient : « Nous ne pouvons rien faire, le SMS et le langage texto détruisent tout ». Je leur ai demandé pourquoi ils ne portaient pas plainte, en tant qu’enseignants, contre les opérateurs de téléphone mobile ! Qu’ils lèvent leur syndicat ! Au moins, on sera dans l’action, plutôt que d’être constamment dans la justification de nos échecs. Arrêtons de nous dire que le problème vient des autres.

Qui est responsable ?

Nous tous, les grandes personnes, nous nous sommes collectivement très mal conduits. En tant que citoyens, en tant que parents, en tant qu’enseignants, nous avons toléré la mise place de quelque chose qui moralement n’est pas bien.

Est-ce une question de moyens investis ?

On remplit le jerricane depuis des décennies, tandis que les résultats se tassent. On voit bien que ce n’est pas un problème d’argent.

Cela peut-il encore durer longtemps ?

Un jour, ce sont ces citoyens sans culottes que sont les enseignants, qui prendront d’assaut cette bastille, tant ils comprendront qu’elle les écrase. Nous devons, doucement, les amener à ce double constat : ce système les écrase et les résultats produits sont immoraux.

Que proposez-vous comme objectif de réforme ?

J’aimerais que l’on fasse de la France une superpuissance éducative. Nous n’avons pas une logique de puissance. Nous ne pourrons demander un grand réaménagement au monde enseignant que si nous leur proposons une aventure !

Quel est l’enjeu de cette réforme pour les générations futures ?

Notre économie est mondialisée. Ceux qui s’en sortiront sont les enfants qui auront été formidablement bien élevés. Nous pouvions jusque-là nous accommoder d’un relatif fiasco dans certains milieux, tant que l’économie pouvait les absorber et les employer. Aujourd’hui, ce n’est plus vrai. On ne peut plus collectivement encaisser l’échec scolaire. Au moment où l’on ne peut plus le tolérer, explose un échec collectif foudroyant qui repose sur un mensonge collectif. Les ministres mentent. Les chiffres sont faux. L’échec scolaire est en passe de gangrener l’avenir de ce pays. Il prépare des malheurs individuels épouvantables !

Les politiques sont-ils les seuls responsables ?

Nous sommes tous responsables. Nous français, qui prétendons être adultes, sommes entrain de nous conduire de manière honteuse. Nous maintenons un système d’organisation qui correspond à la tradition française, mais qui se retourne avec une sauvagerie totale contre les enfants des milieux populaires. Il reproduit violemment les inégalités sociales, alors que l’intention était inverse. Il ne suffit pas de dire « j’ai une conscience sociale » pour faire de l’action sociale réelle. Nous pouvons parfaitement relever ce défi. Nous ne pouvons plus, collectivement, nous offrir leur échec.

Quelles seront les conséquences, à terme, si l’on ne change rien ?

L’économie, le marché du travail va broyer ces enfants et les conduire presque automatiquement vers une économie parallèle. Ce qui alimente une économie parallèle est précisément le fait de déverser vers l’âge adulte des générations incompétentes pour rentrer dans l’économie de surface. Il faut bien qu’ils mangent. L’égalité des chances, c’est fourguer à tout le monde une vie !

En quoi consiste ce mensonge ?

Nous n’avons pas 15 % d’élève en échec scolaire grave. Personne ne connaît les chiffres exacts, mais un nombre phénoménal d’enfants entre au collège en ne maîtrisant pas, non pas l’orthographe, mais la syntaxe. En ignorant la différence entre un nom, un adjectif et un verbe. En confondant « et » et « est ». Les enseignants du collège ne parviennent pas à suivre les programmes. Ils ne peuvent pas faire leur métier. Les enfants qu’on leur envoie du primaire ne maîtrisent pas les bases. On rate les enfants à l’école primaire et on les achève au collège.

Croyez-vous que la solution puisse venir des politiques ?

Les politiques ne sont pas courageux par tempérament. Ils vont rarement aux paires de baffes. Pourquoi avons-nous eu un Grenelle de l’environnement ? Parce que toute la société s’est imprégnée de l’idée que nous avions un souci à régler. Pour l’éducation, cela va être lent car toutes les élites ont intérêt à mentir. Dans votre précédent numéro, un ancien Ministre de l’Éducation nationale a tenu des propos auxquels il ne peut pas croire en privé. Ce double langage devra un jour être résorbé.

Comment jugez-vous l’action du ministre actuel pour réformer Éducation nationale ?

Le ministre actuel va faire un excellent boulot, à la marge. J’espère qu’il sera notre dernier ministre à faire des choses bien, à la marge. Ces réformes à la marge sont bonnes, mais elles ne permettent pas que se profile une superpuissance éducative. Je ne comprends par pourquoi les grandes fédérations professionnelles françaises ne sont pas directement associés à nos programmes et au fonctionnement d’Éducation. En fin de collège on leur donne une brochure de l’ONISEP et on leur demande ce qu’ils veulent faire dans la vie.

Comment, concrètement, initier ce mouvement de réforme profond ?

Les changements se passent mieux lorsqu’ils se font avec une forme d’enthousiasme. J’aimerais que l’on popularise l’idée de faire de ce pays une superpuissance éducative. Cela n’a jamais été intégré à nos programmes politiques. Pour devenir cette superpuissance, nous devrons organiser notre système autrement. Arrêtons de raisonner en déléguant tout à Éducation nationale, comme s’il n’y avait pas d’autres ressources ailleurs. Le schéma actuel a pu fonctionner à un certain moment de notre histoire. Je ne crois pas qu’il soit toujours valide. En tout cas pas si l’on souhaite construire une société éducative. C’est une folie de croire que l’école va pouvoir se sauver elle-même, la pression exercée sur elle est trop forte. Il n’est pas normal que l’on fasse peser toute la charge de l’Éducation sur le monde enseignant. Les gisements de compétences pour développer d’autres apprentissages se trouvent à l’extérieur. Il y a beaucoup d’initiatives, mais elles restent à la marge. Il faudra bien que l’innovation arrive, un jour ou l’autre, au cœur du système ! L’un des enjeux de cette société éducative est la valeur ajoutée que va créer un individu et donc le maintien de notre pouvoir d’achat. Elle sera responsable de son développement ou sa régression.

Quelles solutions proposez-vous pour sortir du marasme ?

Beaucoup d’hypothèses sont envisageables. Ce qui est certain, c’est qu’il faudra rompre avec la tradition française. La question n’est pas « devons-nous rompre ? » mais « quand devons-nous rompre et comment ? ». Pour que des politiques aient ce courage, il va falloir que la société s’en empare. Rien ne changera tant que l’on n’aura pas un enseignement qui s’autorégule. Depuis longtemps, le système n’est plus contrôlable. Les inspecteurs n’ont plus aucun pouvoir, ils voient les professeurs tous les cinq ou six ans. Personnellement, je conteste très lourdement le fait de « fliquer » les méthodes. J’aimerais en revanche que l’on ait une garantie de résultats. Lorsqu’un enseignant a un problème, il faut le sortir du circuit. C’est trop dangereux socialement. On ne peut pas assassiner les enfants des milieux populaires ! Si l’on est capable de mobiliser nos ressources et donc de devenir une superpuissance éducative, on deviendra une superpuissance économique. Il est évident que notre niveau de vie monterait.

Comment donner plus d’autonomie aux chefs d’établissements ?

On laisse les associations, les directeurs d’écoles ou de lycées pilotes faire des innovations, mais de manière marginale. Dès lors que ces initiatives sont intégrées dans un système qui ne s’autorégule pas, qui ne se corrige pas de ses défauts, ses talents seront neutralisés. Le système éducatif fonctionne comme une énorme chaîne stéréo. Il ne sert à rien d’avoir un ampli et des baffles de qualité si la platine est mauvaise. Il en va de même pour l’enseignement que pour une chaîne stéréo : la qualité du résultat global dépend du maillon le plus faible. Si l’on veut activer des ressources lourdes il faut aussi s’appuyer sur des accords nationaux. Il faut donner à cette ambition une impulsion nationale, mais on ne peut pas tout déclencher de Paris. L’éducation nationale a mis en place un formidable dispositif, celui de « l’école ouverte ». Lorsqu’un établissement est volontaire, il s’ouvre aux enfants pendant les vacances scolaires et parfois le week-end. Il propose alors un travail éducatif différent auquel les enseignants sont associés. Cela leur donne une autre expérience de vie au sein de l’établissement. Cette structure pourrait par exemple accueillir des partenariats et des activités socialisantes et intéressantes pour les enfants.

Qui doit-on associer au projet ?

Nous devons associer à notre travail éducatif toutes les ressources les fédérations sportives. Elles aussi renferment des ressources socialisantes, civiques, humaines, pédagogiques. Lorsque vous cherchez à mettre en place un accord national avec Éducation nationale, il faut être prêt à tout organiser soi-même. Deux très braves personnes sont chargées des partenariats. Vous réalisez que, fondamentalement, le système n’a pas été conçu pour s’emboîter avec la société. Il a créé un monde parallèle, avec ses règles propres, des enseignants qui ont un mal fou à basculer dans le vrai marché du travail. Lorsqu’ils souhaitent aller s’oxygéner, ils n’y arrivent pas. On ne fera pas une superpuissance en ne s’occupant que des gamins. L’Éducation doit  devenir un mode de vie. Pour l’instant, nous sommes enfermé dans un schéma selon lequel, l’éducation est l’affaire des profs. Le champ de la réflexion est toujours limité à l’enceinte scolaire.

L’Angleterre vient de créer un Bac Mac Do. Le rôle de l’école est-il de transmettre un savoir ou un savoir-faire ?

Il est absurde de refermer le destin d’un être humain en le formant pour qu’il devienne gérant d’un Mac do. En même temps, on voit bien que construire des palissades et ne pas intégrer aux projets éducatifs les forces vives économiques d’un territoire relève de la folie. Il doit bien y avoir un juste milieu entre le Bac Mac do et le petit stage de fin de troisième ou une brochure de l’ONISEP. Un « Bac mac do », ça évacue le sacré. Cela fait limité, pas très sophistiqué. Ce que fabrique un enseignant qui se penche sur un petit pour essayer de lui faire sauter un obstacle, c’est quand même quelque chose de sacré !

Comment faites-vous pour transmettre à vos propres enfants l’envie de lire ?

Je lis devant eux, physiquement. Ils me voient palpiter, glousser… Je leur raconte ce que je lis. Je passe beaucoup de temps à partager. Plutôt que d’employer l’impératif, j’accepte de prendre du temps. J’ai aussi tout un discours sur la lecture. Je leur dis que ceux qui contrôlent la société sont ceux qui ont les mots. Ceux qui se font dominer sont ceux qui ne les ont pas. Que ce soit en politique, dans le business ou en amour, cela est vrai. Je dis à mes fils que s’ils veulent un jour embarquer une fille, il va leur falloir du texte. Je leur dis aussi que, s’ils sont capable de prendre du plaisir de cette façon, ils seront vraiment très fort. On n’associe pas assez souvent la lecture au mot force. Un garçon, à un moment, a envie d’être fort. Je leur transmets l’idée que la virilité, la force est liée à la lecture. Au cas où ils en douteraient, je leur lis des conférences de presse du Général De Gaulle…

Quelle est la vocation de votre association « Lire et faire lire » ?

Lorsque nous avons conçu le programme « Lire et faire lire », c’était pour nous une petite pierre pour aider le système éducatif. Pour transmettre le plaisir de la lecture, nous avons dit qu’il fallait parier sur l’alliance entre les enfants et les anciens. La question du plaisir est très compliquée et difficile à aborder avec de grands groupes et des classes trop nombreuses. Nous parions sur ce lien magique intergénérationnel. Nous devrions par exemple développer massivement des programmes intergénérationnels autour de la lecture. L’association « Lire et faire lire » compte actuellement 11 000 bénévoles. Un jour ou l’autre il faudrait que ce pays en ait 100 000. Il me semble bénéfique de retisser une alliance entre enfants et anciens autour de la pratique de la lecture.

D’où vous vient cette passion lorsque vous parlez d’Éducation ?

Les écoles sont des endroits qui m’émeuvent. On y retrouve cette folie qui consiste a apprendre à d’autres être humains. J’ai la passion de l’égalité. Je suis révolté contre ce système qui, prétendant lutter pour plus d’égalités, agit de manière inverse. J’ai envie de le rappeler à ses valeurs. On ne peut pas vouloir maintenir le système si l’on croit en l’égalité des chances. Cela m’émeut profondément de me retrouver devant 22 cahiers de gosses qui n’avait qu’une seule chance dans leur vie : l’école. Et puis… Tous les grands politiques qui m’ont intéressé dans l’histoire de l’humanité ont été des personnes qui ont fait des œuvres éducatives. C’est la partie du politique qui m’intéresse le plus. Les communautés humaines qui ont eu un fort investissement matériel ou émotionnel éducatif sont toujours celles qui s’en sont le mieux sorties. En France au contraire, lorsque l’on fait de la politique, on ne se bat pas pour Éducation. C’est pourtant là que la politique doit être la plus humble. Dans ce domaine, on ne peut pas faire autre chose que d’activer les ressources existantes. Et puis, vous ne pouvez pas aller plus vite que la musique et précéder la demande sociale. Sinon, le peuple ne le comprend pas. Le gros de l’alphabétisation a eu lieu avant la république. Non parce que le politique l’avait décidé, mais par ce que le peuple ressentait le besoin que ses enfants sachent lire. Ils sentaient qu’ils s’en sortiraient mieux. La république a ensuite apporté un cadre, une légende.

Dans votre dernier roman, vous parlez d’une autre forme de pédagogies : celle des femmes. Quel est le message de cet ouvrage en termes de pédagogie ?

Les rencontres les plus importantes dans ma vie sont celles qui ont eu lieu avec des femmes qui m’ont désappris ce que je croyais. Finalement, c’est presque plus important. Lorsque l’on a acquis de l’expérience, il est important de rencontrer des gens qui perturbent très profondément nos systèmes de croyances. Sinon, notre pensée s’ossifie, elle se sédimente et il me semble que l’on ne reste un être vivant que si l’on tombe régulièrement sur des personnalités qui nous désapprennent. Qui font voler en éclats nos certitudes. Je raffole des moments où je suis confronté à des personnes dont les choix de vie perturbent radicalement ma manière d’être. Cette culture de l’interrogation et du mouvement m’a été transmise par les femmes et non par l’école. C’est une forme de pédagogie adulte.

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