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Chaque année, le nombre d’enfants qui atteignent le stade de l’obésité grandit. Dans une société où les fast-foods courent les rues et où les goûters sont hypermarketés comment faire l’éducation alimentaire de nos enfants ? C’est la question que se sont posée des organismes de santé et des collectifs de parents.
L’obésité infantile peut sembler fulgurante, mais il n’en est rien. Un enfant est naturellement potelé, son corps est en pleine formation, en croissance, ce qui rend difficile la détection du surpoids par les parents. À cela s’ajoutent les encas de 10 h et de 16 h et l’appétence des enfants pour le sucre que l’on considère tout à fait naturels. L’obésité peut être atteinte sans que les parents ne l’aient vue arriver.
D’où vient le surpoids ?
Il va sans dire que les enfants sont, sur ce sujet de l’alimentation, tributaires de leurs parents, et ce, encore plus quand il s’agit d’enfants en bas âge. Mis à part les cas de maladie, si l’on compare une famille qui a pour habitude de toujours laisser de quoi grignoter entre les repas, à une autre où les repas sont strictement respectés, il y a de fortes probabilités pour que les enfants de la première famille soient en surpoids face à ceux de la seconde famille. Il est important d’habituer très tôt l’enfant à respecter les repas, donc à ne pas grignoter, à ne pas réclamer une sucrerie tous les soirs. La prise d’un petit-déjeuner équilibré éliminera par ailleurs l’envie de grignoter toute la matinée. Ce cadre alimentaire éloigne tout d’abord les risques de surpoids. Il en est de même pour les « plateaux télé » durant lesquels les repas sont rarement équilibrés. Ils ne doivent être qu’occasionnels.
Les conséquences
Les risques de santé apportés par le surpoids et l’obésité chez l’enfant sont les mêmes que chez l’adulte, à ceci près qu’ils sont plus graves en raison du jeune âge des individus. L’enfant pourrait développer des troubles respiratoires, des douleurs articulaires, et plus tard des troubles hormonaux (puberté précoce, oligo ou aménorrhée) ou encore des maladies cardio-vasculaires, l’hypertension intracrânienne.
Du point de vue psychologique, un enfant qui a conscience de son surpoids peut être déprimé. Certains refusant de se rendre à l’école, de peur de devoir de nouveau affronter les moqueries de leurs camarades.
Comment éviter l’obésité infantile ?
Tout d’abord, il revient aux parents de montrer l’exemple et de remettre si nécessaire une alimentation correcte en place. Ensuite, il est important de donner à l’enfant des habitudes quant à la fréquence des repas. Ceux-ci doivent être complets, équilibrés et doivent lui permettre d’affronter sa journée. Attention à ne pas tomber dans la restriction alimentaire : un enfant se dépense énormément et a besoin d’énergie nutritive.
D’autre part, habituer l’enfant dès son plus jeune âge à manger de tout facilitera la tâche des parents lors des repas. Un enfant qui refuse catégoriquement de manger des légumes réussit généralement à obtenir un gâteau en fin de repas. Or, un enfant habitué à toutes les sortes de bons aliments sera moins difficile et laissera plus facilement de côté les aliments néfastes pour sa santé.
La pratique d’une activité physique est également une bonne aide contre l’obésité. Il peut s’agir d’une activité extrascolaire, de balades en famille ou de jeux dans le jardin.
Des adultes impliqués
Le sujet de l’obésité infantile est de plus en plus abordé par les professionnels de la santé, mais aussi par les parents. En Belgique, par exemple, La Ligue des familles, le GezinsBond et Test-achats ont lancé le site Nojunkfoodofrkids pour sensibiliser contre la mauvaise alimentation des enfants. On y trouve, entre autres, des tests de santé et des conseils nutritionnels. En France, le salon Bon est un festival de l’alimentation et de la gastronomie pour les enfants. L’occasion idéale pour faire découvrir aux enfants les bons réflexes alimentaires et pour sensibiliser les adultes au surpoids chez l’enfant. Des ateliers sont organisés, des démonstrations et des animations sont mises en place, et les visiteurs ont la possibilité d’échanger avec des meilleurs ouvriers de France, des chefs et des bloggers.
Anna Charbonnier