Ces ronchopathes qui nous cassent les oreilles…

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«Vous êtes roncho- pathe ! » Si votre médecin vous assène ce diagnostic, ne vous demandez pas de quel type de maladie grave vous voilà atteint·e, ne lui posez pas la question de savoir ce qu’il vous reste à vivre. Vous ronflez, tout bonnement. Ouf ? Normal ? Pas si sûr. C’est quand même une maladie, avec ses conséquences : primo, vous dérangez souvent votre conjoint. Or le·la priver de sommeil n’est pas sujet à plaisanterie. Secundo, vous-même en souffrez. Non parce que votre propre bruit de soufflet de forge vous gêne (par définition vous ne vous entendez pas ronfler), mais bien parce que vous réduisez votre inspiration d’oxygène. Le meilleur moyen de ne pas recharger ses batteries, de vous sentir à plat au réveil. Pire, la ronchopathie est qualifiée d’« asphyxie chronique ». Tout comme si vous souffriez d’apnée du sommeil, souvent complication majeure du ronflement. Dans le premier cas, les muscles et les tissus relâchés – souvent en raison de l’âge, mais les ronfleurs jeunes sont foison – gênent le passage de l’air, les tissus du fond du palais – le voile –, de la base de la langue et des parois vibrent. Dans le second, ce sont des pauses respiratoires dont le prolongement pourrait se révéler fatal.

En toute logique, les hommes (60 %) et les femmes (40 %) vont ronfler « un peu » au-delà de 40 ans. Carrément fort avec la prise d’âge. Mais la ronchopathie dite chronique, soit grave, touche quelque 25 % des hommes et 15 % des femmes. Facteurs aggravants : fatigue, alcool, certains médicaments, obésité. Conséquence : 50 % des ronfleurs gênent leur conjoint, voire leur famille, voire… les voisins. C’est énorme, puisque la gêne conduit souvent à faire chambre à part, voire à divorcer… 

Les traitements…

Pour éviter ces issues dramatiques et autres dommages collatéraux, pas moins d’une vingtaine de traitements, à choisir en fonction de la gravité de la ronchopathie : orthèse d’avancée mandibulaire (gouttière), dilatateur (écarteur nasal), clip, oreiller, ceinture, bandeau, jugulaire et ceinture de menton, bague, bracelet, bandelette nasale, spray, pastilles, languettes, canule, patch ou chirurgie. Voici un rapide tour d’horizon de ces techniques.

Olivier Magnan

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