10 conseils pour gérer la frustration d’écrans

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La période estivale est censée vous déconnecter de vos écrans. Vous, parents, les premiers. Mais comment faire comprendre à vos mordu.es, vos petites « poucettes » comme les nomme Michel Serres, qu’il est temps de se passer d’écrans ? Dix conseils pour gérer au mieux la frustration.

#1 : Soyez exemplaires sans être parfaits

Le temps que vous partagez avec vos enfants est également le moment de mettre vos appareils en mode avion… Un réflexe à adopter pour décrocher plus facilement des mails pros et surtout de l’avalanche de notifications des applications de messageries. Deuxième mauvaise habitude à bannir, celle de passer vos temps morts sur tablettes ou smartphones. Limitez vous-même votre temps d’écran pour ne pas créer un décalage entre votre discours et vos actions. Vous aurez tout le temps de répondre à vos sollicitations numériques une fois vos enfants au lit.

#2 : Profitez des vacances pour réaliser une « digital détox » en famille

Cure de détox numérique avec vos enfants. Les vacances sont un moment propice pour que l’ensemble de la famille se déconnecte. Parents autant qu’enfants. Profitez-en pour mettre en place des habitudes qui perdureront après les vacances. Surtout, le changement de cadre et d’habitude des vacances aidera les enfants à mieux se déshabituer de leur vie numérique. La rentrée est également un moment à privilégier pour un changement d’habitudes.

#3 : Trouvez des alternatives

De nouvelles habitudes ont été mises en place pendant cette période si particulière. Mais tout l’enjeu revient à développer le goût de l’enfant et son autonomie pour d’autres activités : la lecture, le sport, la musique avec ses amis ou seul.

#4 : Récompensez ses efforts et les vôtres

Sortir la tête des écrans ne doit pas être vécu comme une privation. Bien au contraire. Se sentir gratifié dans une autre activité ou tout simplement éprouver du plaisir et de la joie à faire autre chose que la connexion permanente redonne l’initiative à l’enfant pour de nouveaux loisirs. Demandez-lui également ce qu’il.elle désirerait faire et faites-le pour lui montrer qu’un autre monde existe…

Christine L. a appliqué ce principe pour ses petits-enfants. Collés, chez les autres grands-parents, à leurs écrans, Loup et Noé n’ont guère ce loisir avec elle : baignades, visites de parcs, construction de maquettes sont en soi des récompenses, surtout si Mimi passe par la case « boutique ».

#5 : Renforcez la confiance de l’enfant hors du numérique

L’association 3-6-9-12 a pour vocation de protéger les enfants du danger des écrans. Sur son site, figurent de nombreux conseils d’experts. Résumé : dès 3 ans, favoriser l’autorégulation d’enfants laissés libres vis-à-vis des écrans mais sans les gratifications illusoires, la course aux likes et aux abonnés. Au profit de sources de reconnaissance et de félicitations pour des actions concrètes et quotidiennes.

#6 : L’autoévaluation, première étape pour prise de conscience

Quelques questions simples sont à poser : est-ce que je prends la tablette ou le smartphone à table, quels sont les moments de la journée ou je ne suis pas connecté.e ou face à un écran, qu’est-ce que je ressens quand on me dit de me déconnecter, est-ce que je préfère jouer avec mes ami.es ou seul.e avec une console, quels loisirs je préfère… (ici lister les loisirs de l’enfant et les lui faire classer par ordre de préférence)… Cette autoévaluation doit se mener selon des critères que reconnaît l’enfant. Peut-être convient-il de reprendre un code d’évaluation de couleurs qu’utilise votre enfant à l’école. Cette autoévaluation lui donne le moyen de prendre de la distance et de jongler entre activités numériques et activités déconnectées.

#7 : « Timez » les nouvelles routines

La sursollicitation des enfants et adolescents par des vidéos en tout genre donne parfois une impression de vide quand tout s’arrête. Profitez de ce calme numérique pour installer un nouveau rituel sans écran : écouter de la musique, cuisiner, faire parler de sa journée et de ce qu’il.elle a ressenti. L’idée n’est pas de sevrer toute la soirée votre enfant des écrans, mais de lui faire passer d’abord 15 minutes, puis 30 minutes puis peut-être une heure sans. Et que ça devienne une habitude qu’il.elle va reproduire sans vous. Fixez des plages horaires avec écrans autorisées, alertez votre enfant un peu avant la fin du créneau.

#8 : Cassez la carapace du numérique pour comprendre ses émotions

Le repli d’un enfant sur les écrans cache parfois un (re)sentiment plus profond qu’il convient de creuser. Rester scotché devant un écran est une manière de trouver refuge. Dans ce cas de figure, un manque de confiance en soi, un sentiment de mal-être ou des relations compliquées avec ses pairs expliquent ce réconfort face aux écrans. Il faut bien sûr explorer ce mal-être pour le soulager autrement.

#9 : Aménagez des espaces sans écrans

Vous l’avez compris, l’idéal est de réduire les usages sans que l’enfant ne manifeste caprice ou colère. L’usage des écrans ne sera jamais son loisir essentiel. Pour ce faire, il faut aménager l’espace de votre domicile : un panier à smartphone(s) et tablette(s) avant de se coucher, un coin tablette ou ordinateur qui délimite l’usage des écrans, des temples du sans écran dans votre habitation (à table, dans la chambre…)

#10 : Anticipez la future crise

Une autre façon de rendre la séparation de l’écran plus facile est de prendre du temps avec l’enfant, parler de ce qu’il a vu ou fait avec lui.

Geoffroy Framery

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