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Comprendre sa propre histoire. Et si telle était la clé d’une vie parfaitement apaisée, libérée des névroses, psychoses et troubles divers de la personnalité ou de l’apprentissage ? Les progrès continus des spécialistes ne cessent de nous enseigner une chose : connaître et comprendre son histoire personnelle permet de vivre mieux.
Troubles en « dys », précocité, TDAH, traumatismes liés à des événements, parcours de vie compliqué, trouble de la personnalité ou du comportement alimentaire… Votre enfant échappe-t-il réellement à tout ça ? Il semble que si tel est le cas, il appartienne à une catégorie ultra-minoritaire. Mais sommes-nous plus malades que nos ancêtres ? Il semble que non. Mais nous avons mis des noms sur ce qu’ils appelaient à leur époque et de manière générique « bêtise » ou « folie ».
Détecter les troubles
Certes l’enfant est aujourd’hui entouré d’une communauté éducative large. Mais dans le cadre scolaire, ce sont essentiellement les troubles liés à l’apprentissage ou ayant un impact direct et identifié sur l’apprentissage qui sont généralement détectés. On le sait pourtant, ils ne représentent qu’une partie des troubles que l’enfant peut ressentir. À tout moment de sa croissance, les parents restent les mieux placés pour détecter les troubles. Certaines situations doivent en particulier attirer l’attention. Le décès précoce d’un proche peut entraîner des interrogations angoissantes sur la mort ou la séparation. C’est durant ces périodes qu’il est plus aisé d’anticiper les troubles. Car plus tard, ils sont plus enfouis et moins facilement détectables. Provoquer la conversation, remédier au manque affectif du proche disparu, solliciter l’aide de proches de l’enfant pour l’aider à exprimer sa souffrance.
Divorce : ne pas minimiser les conséquences
Près d’un mariage sur deux se solde par une séparation. Si la situation des enfants de parents divorcés s’est totalement banalisée, leur souffrance ne l’est pas. Une enquête réalisée par l’Union des Familles en Europe révèle que la séparation des parents a des effets à long terme sur la personnalité des enfants dans 90 % des cas*, alors même que le divorce s’est fait par consentement mutuel dans plus de la moitié des cas. La prise en charge de cette souffrance est donc primordiale pour limiter les effets sur la construction de la personnalité de l’enfant. n
Les signes du mal-être chez l’enfant
– Des difficultés d’endormissement
– Un faible appétit
– Une fatigabilité inquiétante, des accès de colère, une irritabilité
– Une agitation quasi permanente
– Des problèmes de concentration
– Des difficultés scolaires
– Le mal de ventre
*Enquête de l’Union des familles en Europe, février 2011.
Marie Bernard