Bien choisir pour mieux soutenir

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Le début d’année est source de stress pour vous et vos enfants. Quand recourir au soutien scolaire ? Quels réflexes adopter pour bien choisir la prestation d’accompagnement ? Eléments de réponse.

Après la rentrée et les premières semaines d’acclimatation, votre enfant va remettre ses premières « DM » et devra faire face à ses premières évaluations. Le moment de vous donner quelques conseils en amont pour choisir judicieusement la manière dont vous pouvez faire accompagner votre enfant. Face au stress des premières mauvaises notes, la tentation est grande d’inscrire votre enfant à un organisme de soutien scolaire. D’autant qu’en France, au regard de nos voisins, nous en sommes les champions d’Europe.

Comprendre la nature de l’échec

L’échec scolaire peut s’expliquer par diverses raisons. Si des lacunes ou des manquements au programme ont déjà été identifiés de votre côté, le recours à l’une des nombreuses solutions de soutien scolaire peut être une réponse à un début d’année compliqué pour votre enfant. De même, si vous considérez qu’il s’agit d’un problème afférent à la maturité de votre enfant ou à ses capacités d’organisation, des professionnels peuvent lui permettre d’apprendre à étaler, lisser son travail, déployer un effort régulier. Si vous vous dites que votre enfant réalise tout à la dernière minute et procrastine dès qu’il est question de scolaire, soyez cependant indulgents. Rien ne nous prépare à nous organiser. Pas votre éducation, ni même celle de l’école, même si enseignants comme parents doivent faire comprendre à leurs enfants les conséquences d’inscrire leurs actes dans la durée. Car au départ, cela n’est pas naturel. Cet apprentissage est un savoir être qui s’inscrit lentement dans la méthode de travail de votre enfant. Et cette prise de conscience exige méthodologie et savoir-faire spécifiques.
Au préalable, n’hésitez pas également à dialoguer avec votre enfant et les professeurs et interprétez les mauvais résultats. Est-ce un manque de travail ? Est-ce un manque de compréhension sur une thématique ? Votre enfant se sent-il débordé ?
Le soutien scolaire peut, entre autres, représenter ce petit coup de pouce dont votre enfant a besoin, soit pour asseoir des connaissances, en cours de consolidation, soit pour lui donner confiance dans une matière où il doute en raison d’une relation professeur-élèves limitée. Remémorez-vous que les élèves du secondaire qui décident de prendre la parole, ne parlent qu’au maximum 45 secondes durant un cours de langues qui dure 55 minutes. Imaginez que, pour des cours parfois et nécessairement plus magistraux, un élève aura difficilement le temps de poser ses achoppements et ses questions quant à une spécificité du programme. Telles sont les limites structurelles de notre système d’éducation aujourd’hui.

Trouver les meilleures conditions

Quand la décision commune de faire appel à une solution de soutien scolaire a été actée, n’hésitez pas à établir vos attentes et celles de votre enfant. Qu’elle soit à domicile ou non, chaque recours à une solution de soutien doit s’accompagner d’un plan inscrit dans le temps qui va concerner la mise en place d’indicateurs sur la marge de progrès de votre enfant et les moyens alloués pour y parvenir. Le danger est d’éviter que le professeur à domicile ne s’occupe que d’accompagner l’enfant dans ses devoirs sans autre souci de la tâche à accomplir. Dans certains cas, certains enseignants à domicile peu scrupuleux peuvent faire les devoirs à la place de votre enfant pour lui faire plaisir et aussi pour tenter de vous leurrer. Fixez-vous donc une deadline pour constater les progrès, et selon les retours de votre enfant et de l’enseignant, vous pourrez choisir d’essayer une autre méthode de soutien ou de recourir à une autre solution voire à un autre organisme.
Toutefois, songez que même si votre enfant n’a pas progressé, la qualité du professeur n’est pas nécessairement à remettre en cause. Hors de la solution choisie, la motivation, la disponibilité physique et cognitive de votre enfant sont également des leviers importants de réussite du soutien scolaire. Dans cette optique, il faut veiller à ce que ces séances, qui sont considérées pour votre enfant comme des heures de cours supplémentaires, soient organisées dans les meilleures conditions possible. Ne lui « sucrez » pas son entraînement de basket, de tuba ou sa séance de danse pour travailler le français ou les mathématiques. Privilégiez une plage horaire où l’enfant est encore intellectuellement disponible. La motivation de l’enfant doit être préservée au maximum. Pensez également aux solutions alternatives. La gamification – entendez par le barbarisme, une manière de rendre ludique les contenus – est une tendance forte dans l’enseignement et en particulier dans le soutien scolaire. On parle même aujourd’hui d’uberisation du soutien scolaire. De nombreuses solutions en ligne existent et permettent de tester des solutions à moindres frais tout en répondant aux exigences du « tout-le-temps-connecté » de vos enfants pour mieux les intégrer à cette dynamique de soutien.

Geoffroy Framery

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