Premiers jobs, premières insertions, tremplin ou prise de conscience ?

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Pratiques managériales abusives, jeunes salarié·es mal payé·es, tâches ingrates et répétitives… L’insertion professionnelle des 16-25 ans se révèle parfois un véritable parcours du combattant ! Pourtant, les jeunes générations redoublent d’envies et de projets. Certains stages créent des vocations, d’autres en brisent. Bien souvent, et quel que soit le secteur d’activité, une envie commune surgit, celle d’entreprendre et de devenir… son propre chef·fe ! Pour vivre ce passage, nous avons glissé un micro virtuel près de quelques-un·es de ces jeunes gens qui ressemblent peut-être à vos enfants…

Emma Auger, 23 ans, étudiante en communication : apprendre l’autodiscipline

En alternance à l’ISTC de Lille, elle ne nourrit désormais qu’un seul objectif, celui de devenir, un jour, son propre… cheffe !

Tes premiers stages ?

Pendant ma deuxième année de DUT Information et Communication, j’ai réalisé un stage au sein de la start-up Abrazo Paris, et j’ai adoré. Ils me donnaient beaucoup de responsabilités. C’est ce qui m’a donné envie de créer ma propre entreprise ! Mais en vérité, c’est pendant mon alternance de M1, que j’ai réellement eu le déclic. Je travaillais pour un site Internet de cuisine, j’étais assignée à une seule et même tâche, celle de rédiger des newsletters. Je ne me sentais pas considérée en tant qu’individu. Ce qui m’a quand même permis de me rendre compte qu’il fallait que je travaille mon autodiscipline. Pour être microentrepreneuse, il en faut ! J’aimerais beaucoup fonder une entreprise dans le domaine du bien-être ou de la santé.

Créer son entreprise, c’est, penses-tu, une tendance générationnelle ?

Oui, je pense que c’est générationnel, mais également propre à cette génération post-covid ! J’observe une émergence de l’entreprenariat dans ce contexte d’après crise. Il existe un besoin de donner du sens à ce que l’on fait.

Quentin Naour, 27 ans, enseignant en activité physique adaptée : créer sa boîte

En 2020, après des expériences professionnelles peu concluantes, il décide de monter son propre cabinet.

Quelles leçons avais-tu tiré de tes premiers stages dans ce domaine ?

Mon premier stage, c’était au centre de rééducation de Kerpap, en Bretagne. C’était une expérience extrêmement intéressante en termes de public et de pathologies ! Ça m’a conforté dans l’idée que je voulais faire ce métier. Les équipes étaient bienveillantes. C’était très formateur. En deuxième année de master, j’ai fait un stage dans une association spécialisée dans le sport santé et ils m’ont embauché à la fin de mes études !

Un an après, tu choisis de créer ta propre entreprise, pourquoi ?

J’aurais pu rester plusieurs années au sein de cette association, mais plusieurs choses qui me déplaisaient. Le salaire était trop peu élevé au regard de mon niveau d’études et les déplacements, bien trop importants… Alors, j’ai décidé de créer mon projet plus rapidement que prévu : en janvier 2020 j’ai quitté l’association, pour lancer ma boîte !

Que t’a appris l’entreprenariat à travers le bon et le mauvais ?

L’avantage principal, c’est d’organiser son affaire comme on le souhaite ! Le projet que j’ai mis en place, je l’avais imaginé de A à Z dans ma tête. Mais pour réussir, il faut être multitâche. Par exemple, j’ai appris à me débrouiller en communication, en comptabilité… Il faut tout faire soi-même, et ce n’est pas le plus facile.

Témoignages rassemblés par Marion Mouton

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