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Envoyer son enfant en séjour linguistique reste un investissement financier. En quête d’économies, certains parents prennent parfois des décisions irrationnelles et s’improvisent agents de voyage. Erreur fatale !
Un tel séjour d’apprentissage d’une langue représente un voyage important pour un enfant, quel que soit son âge. Il existe un enjeu pédagogique, mais c’est aussi une expérience de vie. Il est donc normal que les parents recherchent le meilleur pour leur enfant. Mais la masse d’informations à leur disposition a de quoi rebuter. Nous avons navigué entre les frontières des séjours pour aboutir à une short list, en anglais, de cinq parcours/questions.
1 – « Je vais opter pour un professeur recommandé par ma sœur. Il a aidé son fils à avancer en anglais »
Nombreux sont les parents qui préfèrent inscrire leur enfant directement auprès d’un professeur recommandé par un proche. Moins cher qu’un séjour. Voire ! Cette solution n’est ni plus économique ni plus efficace ! Car faire appel à un organisme labellisé garantit aux parents une vraie sérénité, en amont, pendant et après le séjour.
En choisissant un séjour linguistique pour leur enfant, les parents doivent prendre en compte de nombreux critères : le niveau de langue de leur progéniture, son âge, mais aussi sa personnalité, sa capacité d’apprentissage et sa facilité d’adaptation. Un séjour qui aura bien fonctionné pour son cousin ou un de ses copains ne sera pas forcément le séjour idéal pour lui. En outre, faire partir son enfant chez un particulier que l’on ne connaît pas personnellement et sans aucune structure ni encadrement réclame quelque précaution : ce type de séjour un peu « sauvage » ne fait l’objet d’aucun contrôle. Aucun recours ne sera donc possible en cas de souci. En passant par des organismes sûrs, les parents sont certains que les placements de leurs enfants chez l’habitant passent par les cases contrôle casier judiciaire et autres vérifications solides. Et que les besoins particuliers de chacun sont pris en compte.
Les organismes labellisés Unosel – Union nationale des organisations de séjours éducatifs, linguistiques et formation en langues – ou encore L’Office national de garantie des séjours linguistiques et éducatifs sont souvent contrôlés en France comme à l’étranger. Chez L’Office, par exemple, une vingtaine de contrôles sont organisés par an à l’étranger pour vérifier les affirmations des organismes labellisés.
Ces organismes membres s’engagent sur l’encadrement, l’hébergement, le transport, les cours, les activités, l’organisation générale, le suivi 24 heures sur 24 et les informations préalables. L’Office a, par exemple, élaboré avec les fédérations de parents d’élèves FCPE et Apel, ainsi que des associations de consommateurs agréées (CLCV Île-de-France, AFL Paris, ALLDC Léo Lagrange et Familles rurales), le « contrat qualité ». Une référence dans le secteur des séjours linguistiques et éducatifs.
2 – « Je vais passer par un organisme étranger. Pourquoi pas celui des États-Unis ? »
« Je cherche une formule très spécifique pour mon enfant, c’est sûr, je ne vais pas la trouver en France – il est déjà bilingue, sportif, etc. », se disent certains parents. Faux ! L’offre proposée par les organismes de séjours linguistiques français est très large : encadrement et accompagnement francophones possibles depuis la ville de départ, cours très intensifs en petits groupes, immersion totale avec pas ou très peu de français, séjour en summer camp sans cours, séjours sportifs, séjours conçus sur mesure… Toutes les formules sont possibles !
Et puis, qui mieux que les organismes français pourraient renseigner les parents français sur la bonne formule à choisir pour leur enfant ? Un prestataire étranger ? Peu probable. Le cas des séjours linguistiques spécifiques classes prépas n’est répertorié qu’en France
3 – « Je vais inscrire mon fils directement dans une école à l’étranger. Je suis sûr/e de faire de belles économies »
En passant par les agences spécialisées en séjours linguistiques, tels qu’Ails, CLC, Nacel, Wep, Telligo ou Education First, les parents sont certains de ne pas connaître de mauvaises surprises. D’autant plus que les prix proposés par les spécialistes français sont indiqués en euros, pas besoin donc de s’amuser à calculer sur Internet combien d’euros vaut un dollar américain. En outre, les conditions générales de vente sont écrites en français, pas besoin de demander à l’oncle Pierre, qui parle parfaitement l’anglais, de traduire les 10 pages du contrat à signer, ou pire, se lancer dans Google traduction qui est souvent de qualité approchée. Les prestations incluses dans le contrat sont également indiquées de manière très précise.
En passant par un organisme sûr, les parents comptent à juste titre sur une transparence totale ! Le gain de temps n’est pas non plus à négliger car l’agence s’occupe du dossier de A à Z. Et le prix ? Attractif en passant directement par une école de langue ? L’Unosel en doute : « La différence de prix entre une inscription en direct ou en passant par une agence est minime, voire inexistante chez certains organisateurs. »
4 – « De toute façon, les organismes français fournissent un choix d’écoles, rien de plus »
Les organismes de séjours linguistiques n’offrent pas uniquement une large palette de destinations. Ils conseillent aussi les parents sur les spécificités (coutumes, culture, formalités administratives, etc.) de chaque pays. Il est quasiment impossible de connaître ces détails, pourtant très importants, quand on n’est pas du métier (à moins de passer des heures et des heures sur Internet).
En faisant appel à un spécialiste, comme Excellence linguistique ou encore la Ligue de l’enseignement, les parents ne perdent donc pas leur temps précieux à chercher des informations desquelles dépendent parfois l’organisation et le bon déroulement d’un séjour linguistique.
5 – « Ma fille part en Australie. Je suis certain qu’en passant directement par un établissement local, je vais bénéficier des mêmes garanties qu’offre un organisme français »
En passant par un organisme français plutôt que par un organisme local, les consommateurs français sont bien évidemment plus protégés. Pour la bonne raison que les agents de voyages français possèdent une immatriculation tourisme, une garantie financière et toutes les assurances requises. En outre, la plupart des organismes mettent à disposition de leurs clients un numéro d’urgence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec un interlocuteur français. C’est notamment le cas de : Vefe Voyages éducatifs, LEI Formation, STS Séjours linguistiques, Action séjours, Nouvelles vagues, Effective linguistique, Sans frontière, Langues et voyages ou encore Vivalangues. Difficile pour un organisme local de garantir à ses clients le même suivi.
Du reste, en cas de complication sur place, une agence spécialisée garde un pouvoir de négociation et de persuasion auprès de l’établissement local bien supérieur à celle d’un particulier. L’organisme de séjours linguistiques réagira rapidement et surtout dans le meilleur de l’intérêt du participant et de ses proches.
Litige ?
Si malgré tout, un litige survient avec l’organisme, là aussi, les parents sont assurés. On lit sur le site de l’Unosel : « La Médiation du tourisme et du voyage a pour mission de favoriser le règlement amiable des litiges qui pourraient survenir entre les clients et les fournisseurs de services. Le dispositif respecte la charte de la Médiation du tourisme et du voyage, issue de la charte de la Médiation en consommation. » Sensible à l’amélioration des bonnes pratiques dans la médiation, l’organisme a rejoint depuis 2013 ce dispositif, qui garantit aux participants des séjours et aux professionnels l’indépendance et l’impartialité du médiateur, la confidentialité, la gratuité pour le consommateur et la liberté d’accepter ou non l’avis rendu par le médiateur.
Le séjour linguistique n’est donc pas un produit touristique comme les autres. C’est une prestation pédagogique complexe qui doit se personnaliser pour chaque apprenant.
Anna Guiborat