Vous voulez apprendre à vos enfants à rendre service ? Évitez ces erreurs…

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Pas facile d’impliquer les enfants dans les tâches ménagères. Rendez-vous service : évitez les attitudes qui les feront se défiler. Les faire participer au bon fonctionnement de la maison, rien de plus normal. Et au-delà, en faire des citoyen·nes serviables, c’est du bonus pour eux et elles.

Oui, l’éducation au service doit commencer dès le plus jeune âge et se poursuivre tout au long de l’enfance. Garçons comme filles, surtout. Vous n’êtes pas leurs esclaves, leurs serviteurs, c’est leur rendre service que leur apprendre à le rendre ! Entre 3 et 5 ans, l’enfant commence à aider à mettre le couvert, porter les serviettes de table ou encore ranger ses jouets. À partir de six ans, il·elle va pleinement participer aux tâches domestiques. Mais attention à la manière dont on procède à cet apprentissage. Certaines attitudes sont désastreuses !

 1. Formuler une demande trop générale

Il est préférable de formuler plusieurs demandes simples plutôt que d’en faire une générale. Par exemple, le fameux « range ta chambre » aura moins d’efficacité que « mets les Lego dans cette caisse, puis les livres sur l’étagère… » La demande doit être exprimée clairement et définie dans l’esprit de l’enfant. Et pour le motiver, rien de mieux qu’un petit jeu !

 2. Se fâcher devant la maladresse ou la lenteur

Même si parfois l’aide des enfants se révèle plus gênante qu’utile (ils·elles ne sont pas aussi rapides que les adultes et ne font pas toujours les choses aussi bien qu’eux), il ne faut pas se décourager. Le plus important n’est pas l’efficacité immédiate du service, mais que l’enfant ait envie et l’idée de le rendre sans qu’on le lui demande tout le temps. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas s’impatienter devant sa lenteur ou se fâcher pour une assiette cassée.

 3. Rémunérer le service rendu

Certains parents donnent à leurs enfants un petit cadeau ou de l’argent pour les encourager à rendre service. Certes, tout travail mérite salaire, mais le propre du service, c’est sa gratuité. Il est préférable d’éviter de recourir à une récompense quelconque. En revanche, il faut toujours remercier l’enfant pour l’aide apportée. Dire merci, c’est reconnaître et valoriser celui qui a fait le travail, saluer sa générosité et son efficacité. Un simple « merci » fait grandir la joie de rendre service !

 4. Mettre en place un tableau de service

Dans de nombreuses familles, un « tableau de service » rappelle à ses membres les tâches que chacun·e doit accomplir. L’effet positif, au début, vise à mettre fin aux disputes. Mais tôt ou tard, la situation finit par déraper. Adieu le plan. On court après les un·es et les autres pour rappeler les tâches qui leur incombent. Un petit trafic de services risque même de se négocier : « Je t’échange mon tour de vaisselle d’aujourd’hui contre ton tour de poubelles lundi et mercredi. » C’est simple : même si on écrit sur le tableau le mot « service » en lettres dorées, les enfants le liront « corvée du jour ». Retour des disputes garanti ! Et même si le travail sera fait, il le sera à contrecœur et on aura un enfant grognon toute la journée.

 Alors que faire ?

Inscrire les efforts dans le rang des bonnes habitudes sur lesquelles on ne revient pas. L’habitude rend plus facile et plus aisée l’action, qui gagne alors en spontanéité.

Anna Guiborat

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